2ème journée de la grève générale à Conakry : notre constat sur l’autoroute Fidel Castro

La circulation routière est normale ce mardi, 27 février 2024, deuxième journée de la grève générale et illimitée déclenchée par les centrales syndicales guinéennes à l’autoroute Fidel Castro de Conakry. Du marché de Madina à celui de Matoto, en passant par Gbessia, Aéroport et Tannerie, la circulation n’est pas perturbée, même si certaines boutiques et magasins sont fermés par endroits. Les forces de l’ordre y sont déployées pour parer à toute éventualité, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Le mouvement syndical guinéen dénonce notamment la condamnation du syndicaliste de la presse, Sékou Jamal Pendessa, dont il exige la libération avant toute négociation, la révision à la baisse du prix des denrées alimentaires de première nécessité, l’application intégrale du protocole d’accord tripartite signé le 15 novembre 2023 et la libération des ondes.

En cette deuxième journée de grève, la situation est normale sur l’autoroute Fidel Castro. Du marché de Madina à celui de Matoto, en passant par Gbessia, Aéroport et Tannerie, la circulation n’est pas perturbée.

A 10 heures GMT, du marché de Madina à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré, plusieurs grandes boutiques et grands magasins, situés aux abords de l’autoroute, sont fermés. On aperçoit leurs propriétaires qui semblent être là pour veiller aux grains. Les banques le long de cette route sont également fermées. Par contre, les pharmacies, les stations-services, les salons de coiffure et de couture sont fonctionnels.

Au rond-point de l’aéroport, la circulation est normale depuis le matin et les citoyens vaquent librement à leurs activités. Les cambistes sont au bord de la route, attendant tout client qui voudrait monnayer des devises. Des pick-up de la police sont visibles sur les lieux.

Même si plusieurs écoles restent fermées, le lycée Ahmed Sékou Touré de l’Aviation est ouvert, malgré le faible taux d’élèves présents. Le proviseur dudit lycée, Sidiki Kouyaté, assis dans la cour de l’école, précise : « nous sommes là, et les élèves présents sont en train de suivre les cours, comme vous le constatez. Mes enseignants sont tous présents. Seulement, les parents d’élèves refusent de laisser les enfants venir à l’école. »

Du rond-point de l’Aéroport à celui de Matoto, les activités tournent normalement. Plusieurs boutiques, magasins, pharmacies, stations-services sont ouverts. Les salons de coiffure et les ateliers de couture sont également fonctionnels. Contrairement aux banques, qui sont fermées.

A 10 heures 45 minutes, au marché de Matoto, plusieurs boutiques et magasins ont ouvert leurs portes à la clientèle. Les étalagistes et les femmes vendeuses de légumes et de condiments écoulent librement leurs marchandises.

Des pick-up de la police et de la gendarmerie sont stationnés au niveau de certains endroits stratégiques.

Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com

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