Bah Oury après sa nomination à la tête de la Primature : « On n’a pas le droit de chavirer »

Amadou Oury Bah, nouveau Premier ministre

Comme annoncé dans nos précédentes dépêches, Bah Oury a été nommé dans la soirée d’hier, mardi 27 février 2024, Premier ministre, chef du gouvernement de la République de Guinée. Désormais, il a la charge de former un gouvernement de conduire la transition guinéenne à bon port. Mais, il prend les rênes de la Primature dans un contexte où la Guinée traverse une crise sociale et politique très profonde. Le pays est même en proie d’une grève générale et illimitée déclenchée par le mouvement syndical guinéen depuis lundi dernier.

Cependant, Bah Oury se montre très confiant dans l’accomplissement de sa mission en tant que Premier ministre. De retour à son domicile hier soir après sa prestation de serment, ce fin politicien et économiste chevronné a appelé les acteurs politiques et sociaux à « l’empathie pour mettre la balle à terre ». Il a souhaité que chacun fasse preuve de raison et a prévenu que nul n’a le droit de faire chavirer le navire Guinée.

« Je suis sûr que nous parviendrons ensemble à faire que la crise qui assaille notre pays et la population s’estompe pour nous permettre de continuer les tâches essentielles qui concernent la transition guinéenne. Moi je pense que les travailleurs, dans toute situation, ont une certaine légitimité dans leur combat, surtout lorsqu’il s’agit de la satisfaction des revendications essentielles de la population. Mais, ils doivent savoir que la Guinée vient d’être frappée par des situations inattendues avec l’incendie du dépôt d’hydrocarbures, avec également une situation internationale et régionale assez troublée. Je crois qu’il faut faire preuve de raison et mettre en avant ce qui peut nous permettre de résoudre progressivement, étape par étape, les grands défis pour nous permettre dans un laps de temps qui ne sera pas long de pouvoir avoir la tête hors de l’eau. C’est une responsabilité et c’est une nécessité. Que tout le monde aille dans cette direction. On est tous dans le même bateau, on n’a pas le droit de chavirer. Parce que s’il chavire, c’est la Guinée toute entière qui perd. Et nous n’avons pas le droit de voir notre population davantage souffrir. Et c’est pour cela que les syndicalistes et tous les acteurs, qu’ils soient politiques ou sociaux, doivent faire preuve d’une certaine forme d’empathie vis-à-vis des plus faibles pour mettre la balle à terre », a indiqué Bah Oury.

Kadiatou Barry pour Guineematin.com

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