La désinformation et le fact-checking, ou vérification des faits, ont été au cœur de deux jours d’échanges entre des journalistes de la région de Kankan. Une initiative du National Democratic Institute (NDI) visant à outiller les journalistes et les blogueurs en vue de lutter efficacement contre la désinformation et les former à la vérification des faits. Ces deux jours de formation ont eu lieu les 26 et 27 février 2024 dans un réceptif hôtelier local en présence de plusieurs hommes de médias et d’acteurs de la société civile, rapporte un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Avec la prolifération d’informations sur les réseaux sociaux due à la pénétration d’Internet, les journalistes se retrouvent souvent confrontés à des informations erronées. Dans le but d’aider les médias à distinguer le vrai du faux et à ne pas contribuer à la désinformation ou à la propagande, le National Democratic Institute a organisé cette session de formation. Elle est destinée aux professionnels des médias, aux acteurs de la société civile et aux blogueurs, en vue de soutenir la transition et les processus électoraux en République de Guinée.
Sosthène Nsimba, facilitateur de la formation, a déclaré avoir fourni aux participants des outils de vérification d’informations pour les aider à lutter contre la désinformation. « Nous avons veillé à ce que les participants comprennent bien leur rôle et contribuent à une participation active à l’éducation et à l’information des citoyens, tout en luttant contre la désinformation. Nous avons mis à leur disposition des outils d’analyse et de vérification, et ils sont capables d’effectuer des vérifications de faits. Nous avons constaté que les participants ont bien assimilé le contenu de la formation, comme en témoignent les questions et la participation active. Cela montre un réel intérêt. Nous avons également examiné la réglementation, le code d’éthique et la loi sur la liberté de la presse. Ce qui a suscité de nombreuses questions, des moments importants pour les journalistes », a-t-il déclaré.
Pour sa part, Sira Diallo, venue de Mandiana pour participer à la formation, chargée de communication de l’Association des jeunes pour le développement intégré et l’initiative communautaire de Mandiana, a dit avoir bénéficié de beaucoup de connaissances. « Cette formation nous a permis d’ouvrir les yeux sur la communication, l’information, et autres. Aujourd’hui, pour un développement global, nous devons informer en temps opportun en diffusant des informations correctes, accessibles à tous. La désinformation crée des problèmes dans la société et entrave le développement. En tant que professionnels de la communication, nous devons être prudents », a-t-elle laissé entendre.
À la fin de la formation, plusieurs outils de vérification d’informations en ligne et un canevas à suivre ont été mis à la disposition des participants pour une utilisation optimale.
De Kankan, Abdoulaye N’Koya SYLLA pour Guineematin.com
