Conakry : une ancienne caissière de la BICIGUI jugée dans une affaire de 60 mille dollars

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Dame Oumou Diallo, comptable de profession, en service à la Banque internationale pour le commerce et l’industrie (BICIGUI), devenue VISTAGUI, est jugée au tribunal de première instance de Kaloum pour abus de confiance et vol portant sur la somme de 60 mille dollars. Des faits qui auraient eu lieu en 2021 alors qu’elle était caissière à La BICIGUI. Alors que Oumou Diallo déclare n’avoir reçu que 6 mille dollars, la partie civile dans cette affaire, dame Hadi N’Diaye Sall soutient mordicus avoir fait un dépôt de 60 mille dollars qu’elle n’a jamais retrouvée. C’était à l’audience tenue ce mercredi, 28 février 2024, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Comptable de profession, domiciliée au quartier Cosa, Oumou Diallo est en service à la BICIGUI depuis 2013. Comparaissant libre dans cette affaire, cette mère de deux enfants dit n’avoir reçu que 6000 dollars, au lieu des 60 mille dont parle Hadi Ndiaye Sall. « C’est la première fois que cela m’arrive. Le 22 mars 2021, j’ai reçu madame Sall dans une banque, elle m’a remis 6 mille dollars et elle a signé le reçu. J’étais à la caisse. À l’époque, j’étais caissière. J’ai été recrutée en 2013 et l’acte s’est passé en 2021. Recevoir un client et le satisfaire, c’était ça mon rôle. C’est elle-même qui a demandé de l’assister. Elle savait lire et écrire, mais c’est à la gendarmerie que j’ai su qu’elle ne savait ni lire ni écrire. C’était au siège de la VISTAGUI. J’ai rempli à sa place le bordereau parce qu’elle me l’a demandé et il y a des exceptions, si la personne est âgée, si elle ne sait pas écrire et lire, ou si elle est malade. J’ai aidé la dame compte tenu son âge. Elle m’a dit ma fille, aide-moi. Elle m’a donné les 6 mille dollars. Il n’y avait pas d’erreur de caisse. C’était 6 mille et non 60 mille et tous les soirs, il y a une vérification avant la sortie. Hamidou était là-bas. Il m’a dit lui-même, madame Diallo, assiste-la, s’il te plaît… Je ne peux pas comprendre ça. J’étais à la caisse devise quand elle m’a remis les 60 billets de 100 dollars. Quand j’ai fini d’écrire le bordereau, elle a signé. Mais avant, j’ai compté l’argent devant elle. Après huit mois, elle revient dire qu’elle ne reconnaît pas le montant, qu’elle a plutôt envoyé 60 000 dollars et non 6 000 dollars », a expliqué Oumou Diallo.

Par contre, Hadi N’Diaye Sall, âgée de 60 ans, partie civile dans ce dossier, réaffirme ses accusations. « Ce jour-là, je suis venue avec 100 mille dollars. De la maison, je suis directement venue à la banque. J’ai déposé en tout 64 mille dollars. J’étais accompagnée par mon mari. J’ai demandé à la caissière de remplir pour moi. Elle a rempli et j’ai signé. Elle n’a pas compté devant moi ni devant mon mari qui d’ailleurs, était un peu plus loin de nous. Je n’ai pas montré à mon mari le papier que j’ai signé parce que je savais que mon argent était maintenant à la banque et en sécurité. J’ai déposé les 4 mille pour mes filles. Ça, il n’y a pas de problème. J’ai déposé 60 mille dans l’autre compte. C’est 6 mois après que je me suis rendue compte que je n’avais pas les 60 mille dollars dans mon compte… C’est la direction de la banque qui m’a conseillé de porter plainte. J’ai juste effectué 3 retraits, et l’argent est fini », a-t-elle laissé entendre.

Après ces deux dépositions, le tribunal, par la voix du juge Aboubacar Tiro Camara, va demander aux deux parties des preuves de ce qu’elles avancent. Aucune des parties ne disposant de preuves sur place, le tribunal a ordonné de fournir à la prochaine audience les règlements de la Banque, les relevés bancaires de la partie civile, les images des caméras de vidéo-surveillance et d’autres pièces.

Kadiatou Barry pour Guineematin.com

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