Vol de produits cosmétiques à Conakry : le tribunal de Dixinn accorde la liberté provisoire à 6 prévenus

Le procès de Mohamed Sanoussy Cissé, Ibrahima Sory Fadiga et 4 autres, s’est poursuivi ce lundi 4 mars 2024 au tribunal de première instance de Dixinn. Ces prévenus, en détention depuis deux mois, sont jugés pour des faits de vol aggravé et recel. Ils sont reprochés d’avoir soustrait une trentaine de cartons de produits cosmétiques appartenant à Ousmane Adama Baldé, au marché de Madina. Le tribunal leur a accordé une remise en liberté avec le paiement d’une caution de 3 millions de nos francs, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Dans cette affaire, on reproche à ces prévenus d’avoir volé au marché de Madina 34 cartons de produits cosmétiques appartenant à Ousmane Adama Baldé, commerçant de profession. Pourtant, ce dernier réclame 312 cartons de produits cosmétiques aux prévenus.

A l’ouverture du procès le 12 février dernier, seul le présumé auteur principal, Sanoussy Cissé, dit Papi, avait reconnu avoir volé 34 cartons de produits cosmétiques. Tous les autres prévenus, considérés comme des receleurs, avaient plaidé non coupables des faits mis à leur charge.

Le dossier avait été renvoyé à ce lundi pour la comparution de Yaghouba Bah, un des prévenus, qui n’a jamais comparu depuis l’ouverture de ce procès le 12 février 2024. A l’audience du 20 février, le tribunal avait décerné un mandat d’arrêt contre ce prévenu pour qu’il comparaisse ce lundi.

Mais, dès l’ouverture de l’audience, le tribunal a constaté l’absence de Yaghouba Bah. Le procureur Lamine Touré a précisé qu’il n’a pas reçu les diligences du juge pour exécuter le mandat d’arrêt décerné. « Le juge était en séminaire de formation », a-t-il lancé, avant de promettre que toutes les diligences seront effectuées pour que le mandat soit exécuté et que le prévenu Yaghouba Bah comparaisse à la prochaine audience.

C’est ainsi que les avocats des prévenus ont mis cette occasion à profit pour demander au tribunal d’accorder une liberté provisoire à leurs clients, qui croupissent à la maison centrale depuis 6 décembre 2023. « Accordez leur la liberté provisoire. A l’audience prochaine, ils seront les premiers à être dans la salle d’audience. Parmi eux, il y a des femmes détenues, il y a une qui est nourrice. C’est à la prison civile qu’on envoie l’enfant pour l’allaiter. Ordonnez leur liberté. Ils ont suffisamment de garantie. Trois cabinets d’avocats sont constitués pour eux.  Ça suffit comme garantie », a lancé un des conseils de la défense.

De son côté, le ministère public ne s’est pas opposé à cette demande. Seulement, il va demander à ce que la liberté soit assortie du paiement d’une caution « que le tribunal va fixer souverainement pour renforcer la garantie de la liberté », a mentionné le procureur.

Contrairement au procureur, le conseil de la partie civile s’est opposé à cette demande de mise en liberté.  Pour lui, « les prévenus détiennent jusqu’à présent les clés qu’ils ont multipliées pour soustraire ces produits dans le magasin. Donc, s’ils sont libres, ils vont aller encore commettre les mêmes infractions », a lancé l’avocat de la partie civile.

Finalement, le tribunal a ordonné leur mise en liberté, assortie du paiement d’une caution de 3 millions de francs guinéens, avant de renvoyer l’affaire au 11 mars pour la suite des débats.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

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