Dr Ousmane Kaba contre Alhousseiny Makanera au TPI de Dixinn : l’audience renvoyée au 13 mars prochain

Alhousseiny Makanera Kaké, ancien ministre de la Communication, président du FND

Les débats peinent à suivre leur cours normal dans le procès qui oppose Dr Ousmane Kaba et Alhousseiny Makanera Kaké devant le tribunal de première instance de Dixinn. Ce dernier est poursuivi pour « diffamation par voie de presse ». Le dossier a encore été évoqué hier, mercredi 6 mars 2024, par la juge Damba Oularé. Mais, le prévenu a soulevé des exceptions qui ont conduit le tribunal à renvoyer l’audience au 13 mars prochain, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Devant le tribunal ce mercredi, Alhousseiny Makanera Kaké a notamment parlé d’une violation des dispositions des articles 134 et 136 de la loi sur la liberté de la presse en Guinée. Il a aussi demandé à la juge Damba Oularé de « bouter de toutes ses prétentions Dr Ousmane Kaké » dans ce dossier.

« Il y a deux dispositions légales qui n’ont pas été respectées. Le délai de comparution et le fait que je devais recevoir la liste des témoins adressée et les griefs par lesquels je suis poursuivi. Ce qui n’a pas été fait. Et heureusement, quand je l’ai évoqué, même l’avocat qui a été mon témoin. L’avocat qui devait défendre la partie adverse a été mon avocat. Parce qu’il a reconnu devant le tribunal quand j’ai évoqué que je n’ai pas reçu les dossiers que je devais recevoir cinq jours avant, que le président du tribunal que j’ai révoqué a insisté à ce que je prenne le dossier à la barre. Ce qui est une violation flagrante de l’article 136 de la loi sur la liberté de la presse. Donc, quand j’ai évoqué ça, la présidente du tribunal a demandé le renvoi du dossier en attendant qu’il puisse statuer sur ce que j’ai évoqué. En réalité je n’avais même pas besoin de l’évoquer, mais puisqu’on dit que le tribunal ne statue ni en infra-petit à, ni en extra-petit à. C’est-à-dire qu’il ne peut pas statuer plus que ce que vous demandez, ni moins. C’est pourquoi j’ai demandé de bouter de toutes ses prétentions Dr Ousmane Kaba dans ce dossier. C’est que l’article dit au moins, si je ne reçois pas ça au moins trois jours avant la première audience, il doit perdre tous ses droits. La liberté de la presse n’est pas comprise en Guinée. Même si la diffamation était constatée. Ce n’est pas à moi. L’article dispose que c’est l’organe de presse qui paie. Et même s’il n’a pas suffisamment d’argent, ça peut toucher ses activités mais pas celui qui est parti parler. La sagesse qui est cachée derrière ça même, si moi je veux faire une diffamation à porter publique, mais si je n’ai pas un organe de presse, je ne peux pas faire. Donc, pour combattre le mal à la racine, on sanctionne l’organe de presse pour empêcher les gens de faire la diffamation. Mais en réalité, ces gens-là ne savent même pas ce qu’on appelle diffamation. Parce que quand vous regardez les griefs contre moi, que je dis qu’il n’est pas brillant, qu’il a eu un contrat et qu’il avait un bâtiment le contrat avec l’Etat, ce n’est pas ça la diffamation », a expliqué Alhousseiny Makanera Kaké au sortir de l’audience.

Kadiatou Barry pour Guineematin.com

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