Manque d’enseignants au collège Almamy Samory Touré de Kérouané : 11 enseignants titulaires pour 13 groupes pédagogiques

Créé en 1967, le Collège Almamy Samory Touré de Kérouané fait face actuellement à d’énormes difficultés. En plus des baisses enregistrées ces dernières années au niveau de l’effectif de ses élèves, cet établissement scolaire du secondaire connaît cette année un manque criard d’enseignants. Actuellement, il ne dispose que de 11 enseignants titulaires pour animer ses 13 groupes pédagogiques, rapporte le correspondant de Guineematin.com à Kérouané.

Le Collège Almamy Samory Touré compte actuellement un effectif de 882 élèves (dont 267 filles) répartis dans 13 groupes pédagogiques. Et parmi ces élèves, 326 (dont 141 filles) sont des candidats au brevet d’études du premier cycle (BEPC). Malheureusement, cette école est durement éprouvée par un déficit d’enseignants. Seuls onze enseignants titulaires –aidés par sept des enseignants contractuels- sont sur les lieux pour dispenser les cours. Mais, selon Yamoussa Ousmane Camara, censeur dudit collège, ces enseignants contractuels ne sont pas réguliers.

Yamoussa Ousmane Camara, censeur du Collège Almamy Samory Touré

« À l’heure où nous sommes, le collège Almamy Samory Touré a pas mal des problèmes. Si nous prenons l’effectif des classes, chaque année l’effectif diminue. Parce que l’an dernier nous étions vers 1500 élèves au début, et on a terminé à 1300. Mais cette année, on a commencé avec 1027, maintenant on a 882 élèves au total. Il y a abandon par diverses raisons. Il y a les mariages pour les filles, il y a abandon aussi pour les mines par les garçons… Le cas des enseignants, pour le moment, on a des sérieux problèmes, l’école n’a pas assez d’enseignants. Nous n’avons que11 enseignants titulaires qui ne peuvent pas couvrir toutes les charges pour les 13 groupes pédagogiques du collège AST de Kérouané. Donc, en plus de ceux-là, nous avons 7 contractuels, mais qui ne répondent pas tous à l’heure-là. Ils sont tous à la recherche de leurs engagements à la formation publique, ils font le débrouillage. Ce qui occasionne l’abandon des cours, c’est-à-dire l’encadrement devient difficile. Notre école n’est pas clôturée. Nous avons 6 bâtiments de 19 salles de classe, une bibliothèque, des latrines, mais le tout à l’air libre, c’est-à-dire sans clôture », a expliqué Yamoussa Ousmane Camara.

De Kérouané, Kémo Adonis Condé pour Guineematin.com

Tél : 623 039 342

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