Institut de Dalaba : les enseignants-chercheurs menacent de ne plus siéger dans un jury

Le torchon brûle entre le directeur général de l’Institut Supérieur des Sciences et de Médecine Vétérinaire de Dalaba  et les enseignants-chercheurs. Ces derniers accusent le premier de vouloir arrêter de payer les primes de 2 000 000 francs guinéens dus à chaque enseignant-chercheur qui siège au sein d’un jury. Le directeur général justifie cette décision par le fait que les enseignants-chercheurs n’ont pas de doctorat. Mais cette justification est contestée par les concernés qui menacent tout simplement de ne plus siéger dans un jury.

Ci-dessous, Guineematin.com vous propose les réclamations des enseignants-chercheurs de l’Institut Supérieur des Sciences et de Médecine Vétérinaire de Dalaba  

Selon le décret D/0027/PRG/CNRD/SGG fixant rémunération des fonctionnaires titulaires des grades d’Assistant, Attaché de recherche, Maitre-assistant, chargé de recherche, Maitre de conférences, Maitre de recherche, Professeur, Directeur de recherche, dans son article 11, la prime de soutenance par membre de jury et par mémoire de Master s’élève à deux millions de francs guinéens (2 000 000 GNF).

A l’Institut Supérieur des Sciences et de Médecine Vétérinaire de Dalaba, les diplômes des départements Technologie et Contrôle des Produits Alimentaires et de Pêche et Aquaculture sont élevés au grade de Master depuis l’avènement des diplômes sécurisés, ce qui donne droit à chaque membre de jury qui siège d’obtenir une prime de deux millions de francs guinéens (2 000 000 GNF) par séance.

Selon le Directeur Général dudit institut, les enseignants-chercheurs de l’ISSMV en majorité Assistants titulaires de Master, doivent siéger et n’ont pas droit à cette prime parce qu’ils n’ont pas de doctorat.

La situation de l’enseignement supérieur guinéen étant exceptionnelle, avec une majorité d’enseignants-chercheurs assistants titulaires de Master ou équivalent, qui dans la réalité des faits sont ceux qui sont le plus utilisés pour la réalisation des activités académiques dans les Institutions d’Enseignement Supérieur.

Donc ces propos du Directeur Général sont inacceptables dans la mesure où c’est le travail qui est payé et que l’enseignement supérieur guinéen est dans une période transitoire.

D’ailleurs le décret  D/2024/0027/PRG/CNRD/SGG a inclus les enseignants-chercheurs Assistants titulaires de Master ou équivalent parmi les ayant droit à la valorisation des primes compte tenu de la situation exceptionnelle en République de Guinée qui est en train d’être soignée avec le programme de la formation des formateur initiée par le Ministère de tutelle.

En plus de tout cela, il y a plusieurs autres activités extra-courts menées par les enseignants-chercheurs Assistants, notamment les surveillances des évaluations, les défenses de rapports de stages, les validations des thèmes et thèses de mémoires, les pré-soutenances, les encadrements des étudiants en situation de mémoire, qui selon le directeur général, ne seront plus primés.

C’est pour toutes ces raisons que le jeudi 14 mars 2024, les enseignants-chercheurs de l’ISSMV ont adressé une correspondance via le syndicat au Directeur Général, qui malgré tout est resté caduque sur sa position.

Monsieur le Directeur Général de l’ISSMV utilise le contenu de l’arrêté A/2024/108/MERSI/SGG, pour exclure les Assistants titulaires de Master ou équivalent de tous les avantages liés aux primes payées par l’Institut.

 « Et quiconque parle de Master, parle de laboratoires équipés, de bibliothèques dignes du nom, de bonnes salles informatiques », choses qui sont également réclamées par les enseignants-chercheurs pour assurer une formation de qualité.

Sur ce, les enseignants-chercheurs se sont révoltés et menacent de ne plus siéger dans un jury et de ne plus mener toute autre activité hors classe tant qu’il n’y a pas gain de cause.

 

Les Enseignants- chercheurs Assistants de Dalaba

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