CRIEF : Soriba Keita (ex cadre du ministère de la Santé) jugé pour détournement de derniers publics

Soriba Keita, ancien responsable de la gestion logistique au ministère de la santé a été jugé ce mardi 19 mars 2024 devant la chambre d’appel de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Il est poursuivi devant cette juridiction pour détournement de deniers publics portant sur des matériels sanitaires qui étaient destinés à une ONG belge basée à Lola. Interrogé sur ces faits par le président de la Cour, Francis Kova Zoumanigui, le mis en cause a plaidé coupable et demandé la clémence de la Cour, rapporte Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Dans cette affaire, ce sont le ministère public et la partie civile qui ont interjeté appel le 8 janvier 2024 contre la décision rendue par la Chambre de jugement en instance. Une décision dans laquelle la Cour avait condamné  Soriba Keita à 2 ans de prison assortis de sursis, au paiement de 25 millions de francs guinéens d’amende et de 25 millions de francs guinéens à titre de dommages et intérêts en faveur de l’État guinéen.

Après la lecture du rapport synthétique, la Cour a donné la parole à l’avocat de la partie civile (représenté par l’agent judiciaire de l’État), et au ministère public, représenté à cette audience par le procureur spécial Ali Touré, pour expliquer les raisons de l’appel interjeté contre la décision rendue en instance.

Me Amadou Baben Camara, avocat de la partie civile, dira que pour ses motifs, « la peine civile infligée est si dérisoire qu’elle est de nature à favoriser les éventuels candidats au détournement des deniers publics ». Le procureur spécial près la CRIEF, quant à lui, a, dans son exposé sur les motifs du parquet, expliqué à la Cour que la décision rendue par le premier juge n’a pas été suffisamment motivée et que cette décision viole systématiquement l’article 765 du code pénal, sur lequel article s’est fondée le ministère public pour faire appel de la décision du juge d’instance.

Le prévenu à la barre, sous le feu roulant de questions du président de la Cour, Francis Kova Zoumanigui, a reconnu les faits de détournement de deniers publics qui lui sont reprochés et a demandé à la Cour de lui accorder des circonstances atténuantes.

 Après que le prévenu a répondu à toutes les questions du président Francis Kova Zoumanigui, le ministère public et l’avocat de la partie civile n’en ont pas finalement posé. En revanche, l’avocat de la défense a eu à poser trois questions relatives à l’entreprise que le prévenu voulait faire avec les kits sanitaires présumés détournés au préjudice de l’État. À ces questions, Soriba Keita explique qu’il n’avait pas l’autorisation de les amener à Forécariah et qu’il voulait les utiliser pour l’ouverture d’une clinique.

Finalement, la Cour a mis fin aux débats et renvoyé l’affaire au 2 avril pour les plaidoiries et les réquisitions.

 Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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