Conakry : à la rencontre de Mariam Diallo, plombière de profession

Après le décès de son père, par manque de moyens et de soutien, Mariama Diallo a abandonné ses études. Après avoir passé deux ans à ne rien faire, elle décide de se lancer dans une activité en vue de satisfaire ses besoins. Au début elle voulait faire la mécanique ; mais elle finira par faire de la plomberie, suite aux conseils d’un ami. Dans un entretien accordé à un reporter de Guineematin.com à la plombière a raconté son quotidien.

Pour Mariam Diallo, elle a choisi la plomberie parce qu’elle aime faire les travaux d’hommes. « J’ai choisis la plomberie par ce que j’aime faire les travaux  d’hommes. Depuis longtemps, je voulais faire la mécanique. J’ai un ami qui m’a proposé plutôt de faire la plomberie. Il m’a donné quelques détails sur la plomberie. J’ai trouvé le métier un peu dur, mais comme c’est un métier que j’aime beaucoup, je me suis  donc dite de mettre la peur de côté et de prendre le courage…»

Après le décès de son père, Mariam Diallo n’avait plus le choix. Il lui a fallu s’inscrire dans une école professionnelle pour apprendre la plomberie. « J’ai abandonné l’école lorsque j’ai perdu mon père. Je suis restée deux ans sans rien faire. Un jour, j’ai décidé  de chercher du travail. Au début, je voulais faire la mécanique, mais quand j’ai expliqué à mon ami, lui il m’a dit de faire la plomberie. C’est lui-même d’ailleurs qui m’a trouvé les matériels nécessaires. Et en 2021, je me suis inscrite à l’école professionnelle de la plomberie. Et aujourd’hui, Dieu merci, je pratique la plomberie petit-à-petit », se réjouit notre interlocutrice.

Par ailleurs, Mariam Diallo a expliqué avoir des difficultés qui ne la découragent pas. « J’ai rencontré tellement de difficultés dans la plomberie. Avant, quand je faisais l’école professionnelle, comme je partais 4 fois par semaine, donc mes jours libres je cherchais quelqu’un ou un de mes maîtres avec qui travailler. Après le travail, la personne me donne 10 000, 15 000 ou parfois 20 000 GNF. C’est avec ça que je payais mon transport pour aller à l’école. Jusqu’à présent je galère. Je ne gagne pas beaucoup d’argent parce que je travaille toujours avec les gens. Mais, je sais qu’un jour, je gagnerai de l’argent. Il suffit seulement d’un peu de patience et de compétences, même si je sais que ce n’est pas facile. Je sais qu’actuellement, le boulot-là n’arrive pas à satisfaire tous mes besoins, car je gagne peu. Mais, je reste optimiste. Je ne regarde pas aujourd’hui, je regarde demain. Un jour, ce boulot m’apportera beaucoup plus. J’y crois. Tout ce que je peux dire aux femmes comme moi, c’est de ne pas rester à la maison. Qu’elles apprennent à se battre et qu’elles aient confiance en elle. Il n’y a pas de sot métier. Chacun peut faire quelque chose. Elles n’ont qu’à choisir ce qu’elles aiment faire et passer à l’acte », a-t-elle conseillé.

Hassanatou Kanté pour Guineematin.com

Tél. : 621937298

Facebook Comments Box