Conakry : à la rencontre de Fatoumata Morlus Camara, diplômée en Communication de l’ISIC de Kountia, devenue décoratrice

Diplômée en Communication à l’Institut supérieur de l’information et de la communication (ISIC) de Kountia, dans le Grand Conakry, Fatoumata Morlus Camara s’est lancée dans la décoration. Après avoir fini ses études en 2020, elle a postulé dans plusieurs entreprises, mais sans succès. En 2021, puisqu’elle a des devoirs envers sa famille et envers sa personne, mademoiselle Camara a décidé de se frayer un autre chemin. C’est ainsi qu’elle va embrasser l’art, particulièrement la décoration. Dans un entretien accordé à Guineematin.com celle qui est devenue la PDG de « Morlus deco’Art » est revenue sur son parcours.

Pour Fatoumata Morlus Camara, le mois de mars est un mois comme les autres, mais qui se distingue par le 08 mars. « Pour moi, mars est un mois comme les autres, mais qui se distingue par le 08 mars, une Journée internationale de manifestations pour les Droits des femmes partout dans le monde, réclamant de meilleures conditions de travail et leur participation dans la vie économique et politique, dans les organes de prise de décisions ».

En ce qui concerne sa profession, notre interlocutrice ne cesse de se battre, bien qu’elle a sa propre boite. « Même hier, j’ai postulé à l’Agence de promotion des investissements privés (APIP) qui est en ce moment à la recherche d’un responsable communication. Je dirais que je n’ai pas eu la chance d’exercer la communication en tant que métier, la filière que j’ai apprise pendant 4 ans, avec toute l’implication que ça nous a coûté. Non pas parce que je ne suis pas allée vers les opportunités, j’y suis allée en essayant plusieurs fois, mais ça n’a pas toujours marché. Et puisque j’ai des devoirs envers la famille et envers moi, j’ai décidé de me frayer un autre chemin parallèle à mon diplôme, qui est l’événementiel et la décoration, pour être précise. Mais, je continue quand même de chercher en espérant avoir ma chance », déclare-t-elle.

Déçue de la tournure des évènements ? « Oui, légèrement déçue. Quand je pense que j’aurais pu être dans un autre pays, apprendre la même filière qui offre plus d’opportunités sans avoir plus au moins trop d’exigences côté expérience et mettre mon savoir au service des entreprises et institutions dans la nécessité. Ailleurs, les autres sont délégués dans les entreprises pour une période d’essai, histoire de faciliter l’intégration socioprofessionnelle jusqu’à facilitation d’ouverture dans le monde du travail aux étudiants. Oui, je suis déçue si on ne nous offre pas les mêmes chances ici. Aujourd’hui, j’aurais pu m’en vouloir si j’avais choisi de rester à attendre un boulot relatif à la communication… Je serai certainement à la merci de la famille, et de la société, pourquoi pas », lance-t-elle.

Décidée à se faire une place, Fatoumata Morlus Camara va se battre. « Ça a commencé lorsque j’ai pris conscience de la citation de Steve Jobs qui dit ‘’si vous ne travaillez pas pour vos rêves, quelqu’un vous embauchera pour réaliser les siens ». Beaucoup voient cette pensée comme celle qui sabote et massacre le salariat, puisque cet avis de Steve Jobs affirme clairement que chacun doit être patron partout pour son rêve. Mais sauf que moi, je la voyais autrement, cette phrase. Ça me disait de me créer un rêve d’abord sinon je passerai mes lundis à apprécier le bureau de mes amis sur Facebook ou à leur souhaiter un bon début de semaine en commentaires et puisque ça ne servait à rien d’aider les autres à entretenir leurs rêves déjà créés et déjà vivants. J’ai écrit le projet de déco. J’ai créé mon déclic en créant entre 2021-2022 Morlus Deco’Art, cet événementiel en ligne qui grâce à Dieu comptabilise aujourd’hui 12K abonnés… »

Hassanatou Kanté pour Guineematin.com

 Tél. : 621 937 298

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