Dispute autour de l’école Aboud (Conakry) : Fassahy Enaha et Joseph Keïta devant le tribunal de Kaloum

Située à Boulbinet, commune de Kaloum, l’école Aboud fait l’objet d’une dispute  entre Mme Fassahy Enaha et la famille de Joseph Keïta. Selon les informations recueillies par un des reporters de Guineematin.com, cette famille a fait un bail avec Fassahy Enaha mais le contrat a pris le 18 avril 2023, et le nom de l’école a été changé en Fermand Keïta. Or, Joseph Keita aurait reçu une avance de la part Fassahy Enaha pour un nouveau bail. C’est ainsi que Mme Fassahy Enaha a porté plainte pour « menaces, escroquerie, diffamation et destruction de biens privés » et l’affaire est maintenant est jugée au tribunal de première instance de Kaloum.

A l’audience du 28 mars 2024, plusieurs témoins sont passés à la barre pour dire ce qu’ils savent dans cette affaire. Et, le premier d’entre eux est LE Directeur communal de l’éducation de Kaloum, Ibrahima Yattara.

« Le contrat était terminé entre les deux parties. J’ai appris que les enseignants ne sont pas payés. Et pour ne pas qu’il y ait de la pagaille au sein de l’école, j’ai demandé à Joseph de les payer. L’enlèvement de la plaque (accusation de la partie civile de destruction de biens privés) était consensuelle entre Mme Fassahy Enaha et Joseph Keïta », a-t-il fait savoir.

Ensuite, le directeur de l’école, Issagha Sylla a fait savoir que la plaque de l’école a été enlevée avec l’accord de la victime. « À propos de la plaque de l’école, c’est devant le DCE de Kaloum que Mme Fassahy Enaha a consenti de descendre la plaque « Aboub ». En aucun cas, madame n’a été interdite d’entrer dans l’école. La plaque y est indemne », a-t-il dit.

Soriba Camara, enseignant de l’école est allé dans le même sens que son prédécesseur. « Lors de l’enlèvement de la plaque, Mme Enaha était présente et n’a rien dit. J’avais appris qu’elle avait donné son accord pour enlever la plaque », a-t-il ajouté.

S’agissant de l’argent dont fait cas la partie civile dans cette affaire, le comptable explique que ce sont des arriérés.

« Elle m’a choisi comme comptable de l’école pendant 4 à 5 mois. Ce que je connais Joseph appelle Mme Fassahy « Maman ». Les 130 000 000 de francs guinéens  dont parle Madame sont des arriérés qu’elle devait à la famille de Joseph », a précisé M. Sylla.

Pour sa part, cet autre témoin indique que Mme Fassahy Enaha n’était pas d’accord que sa plaque soit enlevée et qu’il a bien eu menaces contre la victime.

« Le jour de l’enlèvement de la plaque, Mme Enaha avait dit : si vous cassez la plaque, vous allez me rembourser 5.000.000GNF car c’est ce que j’avais payé… M. Yattaya nous a dit d’arranger avec la famille de Sylla, propriétaire du terrain. Pour les menaces, Joseph a demandé à Mme de libérer les lieux sinon il va faire venir les enseignants contre elle. Les élèves pensaient que c’était l’école Aboub vu que leurs reçus contenaient le nom Aboub », a rappelé Mme Farah, enseignante à la Maternelle de l’école.

Finalement, le tribunal a renvoyé le dossier au 24 avril 2024 pour la suite des débats.

Boubacar Diallo pour Guineematin.com 

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