Kagbelen : des élèves de l’école Malick Condé accusés de « semer la terreur » à Keitayah

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Des actes de violences impliquant des écoles ont eu lieu ces derniers jours dans le quartier Keitayah, relevant de la nouvelle commune urbaine de Kagbelen, dans le Grand Conakry. Des élèves de l’école Malick Condé sont accusés de « semer la terreur » sur les lieux en s’attaquant à d’autres écoles. Des cas de destructions de biens matériels sont déjà enregistrés dans des écoles et des domiciles de la part des élèves de l’école Malick Condé, accusés de détenir des armes blanches, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Des élèves de l’école Malick Condé sont accusés de s’en prendre violemment aux écoles voisines, notamment l’école Le Prince, occasionnant des destructions de biens matériels.

Bernard Camara, censeur de l’établissement Le Prince, revient sur l’attaque que ses élèves ont subi face aux élèves de l’école Malick Condé. « Tout a commencé avec la campagne photos pour les candidats d’examens nationaux. J’ai pris mes élèves candidats pour aller à l’école Malick Condé pour prendre les photos. À l’école, un de mes élèves a eu une altercation avec les élèves de Malick Condé. J’ai réglé la situation, mais au moment où nous rentrions, c’est là que les élèves de Malick Condé nous ont poursuivis, en jetant des cailloux sur nous. Après ce jour, ils sont revenus le lendemain pour, vraiment, semer la pagaille ici. Moi-même, ils sont venus détruire ma fenêtre. Aujourd’hui, on n’a pas pu étudier. J’ai demandé à mes élèves de rester à la maison. Nous avons dépêché la gendarmerie qui est venu arrêter deux élèves de Malick Condé », a-t-il expliqué.

Même son de cloche chez Mamadou Yaya Diallo, proviseur de l’école Georges Fofana, qui porte les mêmes accusations sur l’école Malick Condé. « Nous avons été victimes aussi de la pagaille d’un groupe de jeunes, appelé 250, lors de notre bal d’interclasses. Un d’entre eux a été identifié comme étant un élève de Malick Condé. Ils sont venus casser les tôles de nos voisins avec les jets de cailloux et détruire beaucoup de choses que l’école a remboursé. Ils avaient vraiment fait n’importe quoi ce jour-là. Il y a eu des blessés ce jour -là aussi », a laissé entendre cet encadreur.

Si l’altercation se passe entre les élèves d’écoles, les voisins de ces écoles se plaignent de la situation et expriment leur crainte. C’est le cas d’Aboubacar Sylla, artiste et habitant des lieux. « J’ai été alerté par les bruits. Je pensais qu’on était envahi par des rebelles. Des enfants, sales, armés de ciseaux, de lances, de machettes, circulaient dans le quartier et allaient s’attaquer aux élèves de l’école Le Prince. Ils étaient effrayants et insultaient avec tous les jurons du monde. C’était vraiment effrayant de voir des jeunes comme ça, en tenue scolaire, sortir et terroriser les gens », dénonce Aboubacar Sylla.

Mme Fatoumata Magassouba, la cheffe du quartier de Keitayah, jointe par téléphone, a dit que la situation est sous contrôle. « J’ai eu une rencontre aujourd’hui avec les responsables de l’école Le Prince. Leurs responsables sont venus, mais pas ceux de Malick Condé. Durant la réunion, j’ai appris que ce sont les élèves des écoles qui se battent entre eux. Mais on a conclu qu’il faut que chacun sensibilise ses élèves de son côté, pour éviter ce genre de pagaille qui n’honore vraiment pas notre quartier », a-t-elle déclaré.

Les responsables de l’école Malick Condé, rencontrés par notre reporter, n’ont pas voulu parler. Ils ont opté pour le silence.

Mamadou Baïlo Diallo Guineematin.com

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