Transition énergétique : la côte d’ivoire inaugure sa première centrale solaire

Avec une capacité de 37, 5 Mégawatts, la première centrale solaire de la Côte d’Ivoire a été inaugurée hier, mercredi 3 avril 2024. La construction de cette centrale à Boundiali (dans le nord du pays) s’inscrit dans un vaste projet entrepris par les autorités ivoiriennes visant à atteindre 45% d’énergie renouvelable à l’horizon 2030. Elle a coûté 75,6 millions d’euros.
En Côte d’Ivoire, le taux de couverture en électricité a atteint 82% en 2022. L’essentiel de la production énergétique du pays est assurée par les barrages hydroélectriques et quelques centrales thermiques. Mais, la Côte d’Ivoire ambitionne désormais de diversifier ses sources de production et s’engage vers une transition énergétique.

La présente centrale solaire devrait permettre l’électrification de plusieurs villages et « améliorer la qualité de service de plus de 430 000 ménages ».
Cas de la Guinée !

En Guinée, la desserte d’électricité demeure un énorme défi, même après la construction des gigantesques barrages hydroélectriques de Kaléta (240 Mégawatts) et Souapiti (450 Mégawatts) sur le fleuve Konkouré. Le pays dispose d’un potentiel énergétique estimé à 6000 Mégawatts pour une « énergie garantie de 19 300 GWH par an ». Mais, sa capacité de production est encore nettement insuffisante par rapport à ses besoins.
Dans son projet de réhabilitation et extension du réseau de transport et de distribution de l’électricité dans et autour de Conakry qu’elle a financé entre 2016 et 2020 en Guinée, l’Agence française de développement (AFD) notait que « le déficit de production est important, notamment au niveau du réseau principal du pays qui dessert Conakry et les régions de l’ouest. Ce dernier ne distribue que 712 465 MWh par an, pour un besoin estimé à 1 320 955 MWh, soit près du double ». Elle soulignait également que « le niveau de perte lors de la distribution est très élevé : seule 57 % de l’électricité produite parvient finalement au consommateur ».

L’hydraulique et la thermique sont les principales sources de production de courant en Guinée. Mais, dans ce pays fortement arrosé par des cours d’eau (d’où son surnom de château d’eau de l’Afrique de l’ouest), « le taux d’accès au service énergétique est de 18,1%, en zone urbaine 47,8% et en zone rurale 2% ».
Energie solaire

La Guinée est nettement en retard dans le développement de projets liés au solaire. Et pourtant, selon les informations, le pays dispose d’un « potentiel solaire de 4,8 Kwhm²/jour ». Mais, ce potentiel n’a pas encore été exploité. Le pays ne dispose d’aucune centrale solaire et la construction de telles infrastructures ne semble pas être une priorité des autorités guinéennes. Seuls quelques très rares ménages en Guinée utilisent des panneaux solaires pour satisfaire leur besoin énergétique.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

Tel : 622 97 27 22

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