Mali : la Commission nationale des droits de l’Homme dénonce les restrictions des libertés

 Face à la crise politique qui prévaut au Mali, la Commission nationale des Droits de l’homme (CNDH) est sortie du silence. Elle invite le gouvernement à faire prévaloir un climat social apaisé. Une sortie consécutive à l’interdiction des activités politiques dans le pays par la junte militaire dirigée par le Colonel Assimi Goïta, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé à Bamako.

Dans un communiqué signé du président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), Aguibou Boiré , il est mis en avant la mise en œuvre constante de son mandat légal de promotion et de protection des droits humains. La structure constate « avec regret et une grande inquiétude la poursuite de la tendance systémique de restriction de l’espace civique et politique » au Mali.

Se référant au Décret n°0230/PT-RM du 10 avril 2024, portant suspension des activités des partis politiques et des activités à caractère politique des associations, la CNDH se dit étonnée par  » ces atteintes à certaines libertés fondamentales, notamment les libertés d’association, d’opinion et d’expression ».

Pour la Commission, le climat social est fortement menacé car ces restrictions aux droits et libertés fondamentaux et constituent « des facteurs potentiels de troubles et de tension dont le Mali n’a pas besoin ». Elle rappelle le contenu de l’article 5 de la Loi n°2016-036/ du 7 juillet 2016 qui a la charge « d’émettre des avis ou de formuler des recommandations à l’attention du gouvernement ou de toute autorité compétente sur toutes les questions relatives aux droits de l’homme ».

Depuis Bamako, Keita Idrissa pour Guineematin.com

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