Le procès du massacre du 28 septembre 2009 se poursuit ce mardi, 23 avril 2024, devant le tribunal criminel de Dixinn (délocalisé à la cour d’appel de Conakry). Et, c’est le colonel Moussa Tiegboro Camara (un des accusés dans ce dossier) qui est de nouveau à la barre ce matin. Il doit être confronté à monsieur Mamadi Condé (une des parties civiles) qui l’accuse d’injures. Des injures que l’ex patron des services spéciaux de lutte contre la drogue et le grand banditisme réfute catégoriquement, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Mamadi Condé a été « blessé par balle au niveau de la poitrine » par des gendarmes à Dixinn Oasis. Et dans sa déposition du 17 avril 2023 devant cette juridiction de première instance, il avait soutenu que le colonel Moussa Tiegboro Camara avait tenté de dissuader les manifestants d’entrer au stade du 28 septembre. Et face à leur entête d’y aller, cet officier de gendarmerie avait proféré des injures à leur encontre.
« Arrivé à Dixinn Terrasse, j’ai trouvé Tiégboro là-bas. Il était en train de sensibiliser les gens pour leur dire qu’aujourd’hui, c’est la fête de l’indépendance, de retourner chez eux à la maison, la manifestation est reportée. Il y a quelqu’un dans la foule qui a répondu Tiégboro en disant : il ment, allons-y. Tiégboro a insulté ce dernier. Je l’ai dépassé, je suis rentré au stade », a-t-il dit.
A la barre ce mardi, Mamadi Condé a réitéré ses déclarations devant le tribunal. Mais, le mis en cause, colonel Moussa Tiegboro Camara, a nié avoir tenu de tels propos. Et, il bâti sa défense sur le dos de la presse.
« Mamadi Condé, on ne s’est jamais vu, on ne s’est jamais rencontré. Et ce qu’il dit là ne s’est jamais passé. Parce que ce jour (28 septembre 2009), ce qui a fait ma grosse chance, c’est que les journalistes étaient là. Et chacun avait son micro et sa caméra. Tout ce que j’ai dit ce jour était relayé. Et ce qu’il vient de dire, aucun journaliste n’a relayé ça », s’est défendu le colonel Tiegboro Camara.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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