Maître Thierno Souleymane Barry, avocat à la cour, a procédé à la présentation et à la dédicace de son livre intitulé « Transitions Démocratiques et Droits de la personne en Afrique de l’Ouest Francophone ». La cérémonie, organisée à l’occasion de la 16ème édition des 72 h du livre, a eu lieu ce mercredi 24 avril 2024 dans la salle du 28 septembre du Palais du Peuple. Elle a regroupé plusieurs personnalités de marque, mais aussi des jeunes élèves du secondaire, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
L’ouvrage de maître Thierno Souleymane Barry est de 200 pages. Dans sa présentation, l’auteur a fait savoir qu’il est issu de ses travaux académiques.
« L’ouvrage présente une monographie produite au temps chaud des transitions africaines au tournant des années 90 et 2000. Le livre est issu des travaux académiques de l’auteur sur l’interaction entre droits de la personne et transitions démocratiques en Afrique de l’Ouest francophones avec des études croisées de cas de deux modèles de réussite de l’époque (Mali et Bénin) et de deux autres cas typiques présentant de résistance et de difficultés en la matière (Togo et Guinée). Donc l’œuvre provient de nos travaux académiques du Bénin et porte sur le couple transition démocratique et droit de la personne. C’était de voir les liens qui unissent la démocratie et sa finalité, qui est le respect des droits de la personne. Et nous l’avons fait au niveau de ces quatre pays. D’abord, le Bénin et le Mali à l’époque, qui constituaient des exemples de réussite de la démocratie, et deux contre exemples, qui sont la Guinée et le Togo. Nous avons pu voir que c’est la demande de respect des droits de l’homme qui a été à l’origine même du processus des transitions démocratiques. Et ces transitions ont eu pour but également de produire des constitutions, la mise en place des institutions et des mécanismes de respect des droits de la personne », a-t-il expliqué.
L’auteur de l’ouvrage « Transitions démocratiques et droits de la personne en Afrique de l’Ouest Francophone » n’a pas manqué d’indiquer que la démocratie en elle-même est un processus qui peut être réversible. Il a fait savoir que cette démocratie ne se résume pas à son caractère électoraliste.
« Dès ce moment-là, nous avions indiqué que la démocratie en elle-même est un processus qui peut être réversible. Et nous avons vu le cas de Mali où on avait par exemple l’espace d’interpellation démocratique, où toute personne, une fois par année, pourrait venir dire au gouvernement ce qui n’allait pas. Et on a vu ces pays basculer vers l’instabilité. Mais quoi qu’il en soit, je pense qu’il faut toujours aller vers plus de démocratie, plus de respect des droits de l’homme, pour avoir un Etat de droit. En fait, c’est établir le lien entre les deux. Et ces liens valables à l’époque, ça l’est également de nos jours. Toute cette quête de liberté, d’association, de liberté de presse et autres, c’est pour créer un espace public libre. Et non seulement un espace public libre, mais une démocratie qui permet une compression ouverte, une compression libre entre les citoyens pour que le peuple soit gouverné par des personnes que lui-même il désigne et qu’il peut défaire à une prochaine élection, à date fixe. Nous avons même essayé d’aller plus loin, en disant que la démocratie ne se résume pas à son caractère électoraliste, il faut qu’il y ait la substance. Ça veut dire, lutter contre la corruption qui gangrène les droits économiques, socioculturels. Parce que la pauvreté, il n’y a pas pire violence que de réduire son peuple à la pauvreté», laissé entendre maître Thierno Souleymane Barry.
Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com Tel : 620 589 527/664 413 227
