Les acteurs de la société civile guinéenne (composés des ONGs Action Mines Guinée, Carbone Guinée, Association Guinéenne pour la Transparence et MEDH), en partenariat avec le service des relations communautaires et du développement du contenu local (SRCDCL) du Ministère des Mines et de la Géologie, ont organisé hier, lundi 29 avril 2024, un forum sur les mécanismes de gestion des plaintes (MGP) dans des communautés impactées par les activités minières des compagnies CBG, COBAD, SMB et GAC. Cette activité a été initiée avec l’appui technique de la coopération allemande GIZ et financier du ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ) et de l’Union européenne (UE).
La cérémonie s’est tenue dans le district de Boulléré (dans la commune rurale de Sangarédi) et a mobilisé les sociétés minières, les autorités locales et les citoyens venus de toute la sous-préfecture, a constaté le correspondant de Guineematin.com dans la préfecture de Boké.
Thierno Hamidou Sow est l’un des organisateurs de la cérémonie, il revient sur l’objectif de l’activité.
« Nous avons tout d’abord constaté les problèmes entre les sociétés minières et les citoyens des différentes localités. L’objectif, c’est de trouver un mécanisme de gestion des plaintes entre les sociétés minières et les citoyens impactés par les activités minières. Nous avons rencontré les sociétés minières, les autorités locales, mais aussi les communautés. Nous avons classé un certain nombre de plaintes notamment la pollution de l’eau, la poussière, l’emploi local, la pollution de l’air, les accidents sur les bétails et nous avons estimé qu’il est important de revenir vers ces communautés, réunir les parties prenantes pour présenter ces études », a-t-il expliqué.
Pour ce citoyen, Faya Nestor Leno, le rapport présenté reflète exactement les préoccupations de la population locale.
« C’est un OUF de soulagement pour nous. Parce que si le médecin connaît ce qui te fait mal, il connaît désormais comment faire pour te traiter. Mais le document a vraiment montré où se situe le mal de la communauté et la résolution devient très facile. Nous nous retrouvons vraiment dans la situation présentée par le rapport », a-t-il dit.
Amadou Laouratou Diallo, l’un des délégués de la CBG, estime que ces études permettront aux différentes sociétés minières de renforcer leurs relations avec les communautés impactées par les activités minières.
« Ça va aider les communautés, mais ça va aider aussi les sociétés minières. Ce que nous demandons aux organisateurs, c’est de partager le contenu du rapport, nous allons améliorer les mécanismes de gestion des plaintes dans nos entreprises. Parce que nous, tout ce qui permettra la cohabitation pacifique entre nos sociétés et les communautés riveraines, nous sommes preneurs », a-t-il indiqué.
Présent sur les lieux, le nouveau président de la délégation spéciale de Sangarédi a exprimé sa satisfaction sur le déroulement de ces activités.
« Dans ce rapport, nous avons retrouvé le consensus que nous cherchons au niveau des communautés. Ça reflète exactement ce que nous vivons au quotidien. Ces recommandations nous amènerons à des résultats positifs. Nous souhaitons que les sociétés minières tiennent compte du contenu de ce rapport. Si cela est respecté, il n’y aura plus de défaillance. Nous autorités locales, nous prendrons des dispositions pour donner plus d’explications pour avoir une collaboration sincère et fructueuse », a rassuré le Colonel Abdoulaye Barry, Président de la délégation spéciale de Sangaredi.
Cette cérémonie a pris fin par la signature de l’accord entre les sociétés minières, les citoyens impactés par les activités minières et les sociétés sur une gestion plus efficace des plaintes.
De retour de Sangarédi, N’Diaré Diallo pour Guineematin.com
Tél : 628-98-49-38
