La direction communale de l’éducation de Matam a réalisé plus de 90% des programmes annuels des cours et a clôturé les listes des candidats aux différents examens nationaux. C’est le directeur communal de l’éducation qui a fait l’annonce dans une interview qu’il a accordée à Guineematin.com hier, mardi 7 mai 2024. Ibrahima 2 Barry a aussi évoqué les mesures prises dans le cadre du principe « tolérance zéro) dans le déroulement de ces évaluations nationales.
Décryptage !
Guineematin.com : l’année scolaire 2023-2024 tire à sa fin. L’heure donc aux préparatifs des évaluations finales et les examens nationaux dans les établissements scolaires. A date où en est-on par rapport à l’exécution des programmes dans les écoles de la commune de Matam ?
Ibrahima 2 Barry : Nous avons eu un vide qui a été créé par l’incendie qui a eu lieu au dépôt central d’hydrocarbures à Kaloum. Mais avec l’appui des partenaires et des enseignants, on a réussi à combler le vide. Ceci dit, à date, la direction communale de l’éducation de Matam, l’état de progression des programmes scolaires annuels se présente comme suit : au niveau du préscolaire, nous sommes à 95,32% et c’est à retenir qu’au niveau de Matam, toutes les écoles privées ont le cycle préscolaire, une seule école publique a cycle préscolaire. A ce niveau-là, nous sommes à plus de 92% de réalisation des programmes de l’année scolaire. Au niveau de l’élémentaire, nous sommes à 92,62% du déroulement du programme annuel des cours. Au secondaire, nous sommes à 92, 82% de l’état d’avancement des programmes au niveau de la commune de Matam. Et ce, c’est à la fois au public et au privé.
Guineematin.com : quelles dispositions avez-vous prises pour le bon déroulement des évaluations finales et même les examens nationaux au compte de cette année 2024 ?
Ibrahima 2 Barry : Au niveau de de la direction communale de Matam, c’est le lieu et le moment de saluer le CNRD, les autorités éducatives… Il y a eu des infrastructures qui ont vraiment poussé à Matam. Ce qui est salutaire, parce que ces nouveaux centres vont nous permettre d’accueillir dans les meilleures conditions les candidats. L’année dernière par exemple, nous avons eu de sérieuses difficultés par rapport à un de nos centres qui est l’école primaire de Lancebougny où la pluie a failli déranger le cours normal des examens. Mais aujourd’hui, nous avons un centre qui peut valablement remplacer le centre EP Lancebougny qui est le centre situé à Madina. C’est le collège Hadja Mafory Bangoura, un collègue flambant neuf. Au niveau des classes intermédiaires, les compositions de fin d’année se préparent. Cette année à Matam, nous allons organiser des compositions communales, des épreuves communales pour nous permettre de faire une sorte d’échange de sujets entre les DSE à l’image des examens nationaux. A côté de ça, il y a des évaluations finales pour les classes d’examen. Là aussi, on fait tout notre sérieux. Parce que tout simplement, l’évaluation finale est égale à l’examen final. Il ne faut pas rendre les examens tabous, parce que les évaluations et les examens sont presque la même chose. C’est pourquoi, avec les consignes de monsieur le ministre de l’enseignement pré-universitaire, nous avons entamé des campagnes de sensibilisation liées au processus des examens impliquant les parents, les encadreurs et les partenaires. Donc à Matam, aujourd’hui on connaît tous les centres retenus pour le CEE qui sont au nombre de 16, le BEPC 12 et le BAC 11 centres, s’il n’y a pas de changement de dernière minute.
Guineematin.com : où en est-on par rapport à l’établissement des listes des candidats aux différents examens ?
Ibrahima 2 Barry : Je remercie la direction nationale des examens qui a créé une plateforme d’enregistrement des candidats. Cette année, les candidats ont été enregistrés dans les écoles d’origines. Ce qui nous permettra d’avoir les vrais candidats au niveau des différents examens. Ça va nous permettre d’éviter les sessions rapprochées, ça va permettre d’éviter d’inscrire pour le BEPC un candidat alors qu’il n’a pas obtenu le CEE ou inscrire un candidat pour BAC alors qu’il n’a pas le BEPC. Donc c’est une révolution que nous saluons de passage. Au niveau des trois examens nationaux, c’est-à-dire le CEE, le BEPC et le BAC, les listes sont prêtes. Nous avons élaboré les listes, le directeur national des examens a codifié les candidats, on a procédé à la prise des photos. Et en ce qui concerne les photos, nous sommes à plus de 90%. Nous sommes en train de faire les dernières retouches pour permettre de photographier tous les candidats y compris les retardataires, parce qu’aucun ne sera dans un centre d’examen s’il n’a pas sa carte spéciale examen avec la photo. Ainsi donc, pour ce qui est des listes des candidats, on est prêt.
Guineematin.com : en ce qui concerne la fraude, la substitution et le port de téléphone, qu’avez-vous entrepris pour parer à cela ?
Ibrahima 2 Barry : Les règlements généraux et le code de conduite des examens. C’est ce qu’il faut respecter et c’est pour le nouveau ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation. Nous avons demandé à toutes les structures déconcentrées de passer à la vitesse supérieure pour la sensibilisation par rapport à la divulgation de ces textes qui régissent le fonctionnement des examens pour que tous les acteurs impliqués soient au même niveau d’information sur ce qui va se passer avant, pendant et après les examens. Nous allons garder les mêmes dispositions de l’année dernière pour éviter la fuite des sujets et la fraude. Les sujets sont sécurisés depuis le centre de leur création. Nous allons garder les mesures de l’année dernière pour des examens nationaux libres, transparents et crédibles. Il n’y aura pas de substitution, pas de téléphone même dans les centres à plus forte raison dans les salles d’examen. Par rapport aux téléphones, il est formellement interdit à un élève et à un surveillant de venir avec un téléphone dans un centre d’examen.
Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com
Tel : 622919225
