La conférence de presse tenue hier (vendredi) par le Premier ministre continue de susciter des réactions au sein de la classe politique guinéenne. Face aux médias, Bah Oury est resté dans une logique de glissement du chronogramme de la transition. Le chef du gouvernement s’est aussi employé à faire porter le chapeau aux partis politiques cette situation qui retarde le retour de la Guinée à l’ordre constitutionnel. Mais dans une sortie médiatique ce samedi, 11 mai 2024, Ibrahima Diallo, le secrétaire adjoint chargé de la communication et de l’information, a exprimé son indignation.
« Comme vous l’avez constaté, c’est avec une grande désolation que nous avons suivi la sortie du premier ministre, M. Bah Oury, qui a dit : la transition n’est pas juste organiser les élections. Au MoDeL, nous déplorons cette sortie dans ce sens où nous savons qu’une transition est d’abord éminemment politique, il s’agit de gérer les affaires courantes, mais aussi organiser les élections qui est d’ailleurs la priorité. Maintenant si Bah Oury qui, hier était avec les forces vives, les partis politiques, lui-même disait qu’une transition qui dure au-delà de 2 ans est problématique, revient aujourd’hui faire la promotion de l’agenda du glissement, c’est quelque chose que nous, au MoDeL, nous déplorons. Et nous l’avons toujours dit : Bah Oury est recruté pour faire l’affaire de la junte… Mais au-delà du 31 Décembre 2024, s’il y aura une transition, ce n’est pas avec le CNRD… Les citoyens de la République, les forces vives de la nation, les forces politiques vont définir quelle sera la conduite de la transition au-delà du 31 décembre qui ne sera pas avec le CNRD. Donc, nous nous mobilisons », a dit Ibrahima Diallo.
Fatoumata Bah pour Guineematin.com
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