Qualification du Syli U23 aux JO de Paris : les conseils du pertinent doyen Oumar Dieng

Plus d’un demi-siècle plus tard, la Guinée a officiellement obtenu son ticket de participation aux Jeux Olympiques Paris 2024, pour le football. Un ticket arraché  après la victoire du Syli U23  face à l’Indonésie (1-0), ce jeudi 09 mai, à Clairefontaine sur un penalty transformé par le jeune Moriba Kourouma. Logés dans le groupe A avec la France, les USA et la Nouvelle-Zélande, les poulains de KABA Diawara disputeront leur premier match contre la Nouvelle-Zélande. Le doyen Oumar Dieng, journaliste sportif émérite, interrogé par un reporter de Guineematin.com, a prodigué d’utiles conseils au sélectionneur Kaba Diawara et à ses poulains.

 

Le journaliste sportif Oumar Dieng, connaisseur du sport guinéen, donne son appréciation sur l’état de la sélection des U23. « Nous ne pouvons pas comparer cette génération à celle de 1968. D’abord, parce que les contextes diffèrent. La génération de 1968, c’est l’âge d’or du football guinéen, c’était l’époque de la légion hongroise et de tous les jeunes étudiants qu’ils avaient formé à l’époque. Ce sont eux qui ont écrit les plus belles pages de l’histoire de Hafia 77. Ils avaient fait une brillante qualification. Maintenant, pour en revenir à l’équipe de KABA Diawara, elle a du potentiel et un management avisé, en parlant du coach. Mais, elle manque de concentration. Si vous prenez le match d’hier, vous remarquerez facilement qu’à l’image du jeune Algassimou, l’équipe manquait de concentration Bah, sinon ils devaient remporter ce match avec pas moins de trois buts à zéro. Ils ont assez de temps pour continuer les préparatifs, pour être fins prêts avant le début de la compétition, se préparer physiquement, techniquement et mentalement », explique le doyen Oumar Dieng.

Concernant la poule la Guinée, où l’on retrouve la France, les USA et la Nouvelle-Zélande, Oumar Dieng pense que le Syli peut tirer son épingle du jeu. « Certes, c’est un défi énorme et une pression de trop contre la  France, pays hôte, mais dans le football, aucun match n’est ni gagné ni perdu d’avance. Aucune rencontre n’est jouée d’avance. Mais ce que le staff et les joueurs ne doivent pas perdre de vue, est que le résultat de ce premier match peut déterminer le moral de l’équipe pour le reste de la compétition. Ces jeunes doivent tâcher de faire une bonne entrée (un nul ou une défaite honorable). Car, ce sera le baptême de feu. Nous avons une bonne équipe. Avec une bonne concentration, elle est capable de réaliser une bonne entrée. Il y a de l’espoir, s’ils se préparent physiquement, techniquement et mentalement. Pour réussir une compétition, essentiellement deux facteurs entrent en ligne de compte : la préparation et l’engagement. Il faut se préparer rigoureusement, adopté une discipline et rester engagé », conseille-t-il.

Ce passionné du football trouve que le football guinéen est en train d’évoluer, de se professionnaliser avec la création des centres de formation et grâce à la ligue guinéenne de football professionnel. « Avec un bon management, une volonté politique et un regain de patriotisme à tous les niveaux, notre football va connaître une évolution encore plus grande », a déclaré Oumar Dieng.

L’unique participation de la Guinée aux Jeux olympiques de l’histoire, jusqu’à hier, datait de l’été 1968 à Mexico avec la très légendaire génération de Cherif Souleymane, le ballon d’or africain de 1972 ; Ibrahima Sory Kéita, dit Petit Sory, et de feu Morciré Sylla, le porte-drapeau de l’équipe du Syli de l’époque.

Issiaga Barry pour Guineematin.com 

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