Boké : les artisans en manque de moyens pour développer leurs activités

A Boké, les artisans sont dans les oubliettes. Malgré tout, dans le Kakandé, certains hommes de métiers qui exercent ces différentes activités passent par tous les moyens pour faire leur passion, a constaté le correspondant de Guineematin.com à Boké.

Des chaussures, des ceintures, des files en coton et des petits sacs en cuir, voici les différents objets qu’on retrouve chez Alhassane Sylla, cordonnier au quartier Dibya, dans la commune de Boké. Dans cet atelier, les objets sont confectionnés en fonction des besoins des clients.

« Nous avons des chaussures, des sacs, des babouches, nous vendons une paire de chaussures entre 30.000 à 40 mille francs. D’autres sont vendues jusqu’à 75 mille francs guinéens », a dit Me Alhassane Sylla.

C’est à partir des matières comme la peau des bêtes, le Caoutchouc, les plastiques et des cordes que ces artisans combinent pour fabriquer des objets. Faute de moyens, ils restent limités dans la production, c’est pourquoi Alhassane Sylla appelle l’Etat à l’aide.

« Nous demandons à l’Etat de nous aider à avoir du matériel et du financement. Nous avons la volonté de travailler dans notre association, mais faute de moyens, chacun évolue seul », a-t-il déploré.

Pour le président du bureau régional de la chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat de Boké, Elhadj Alimou Diallo, les artisans ont besoin de moyens techniques et financiers.

« On doit les regrouper et les former. Cette formation est indispensable. Aujourd’hui nos meilleurs artisans sont à l’extérieur. Partez à Dakar ou à Banjul, mais ce sont nos artisans qui sont là-bas. Mais dans ces différents pays, les conditions sont créées », a-t-il dit.

Pour relancer ce secteur en difficulté, l’Etat doit regrouper les acteurs qui y interviennent pour les outillés en moyens techniques et financiers.

De Boké, N’Diaré Diallo pour Guineematin.com

Tel : 628 98 49 38

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