En cavale depuis son évasion de la maison centrale de Conakry le 4 novembre 2023, le colonel Claude Pivi est l’un des principaux accusés dans le dossier du massacre du 28 septembre 2009 en Guinée. Il était le ministre chargé de la garde présidentielle sous le CNDD du capitaine Moussa Dadis Camara. Et son nom est revenu ce lundi, 13 mai 2024, devant le tribunal criminel de Dixinn (délocalisé à la cour d’appel de Conakry) qui juge le dossier du massacre du 28 septembre 2009. Il a été évoqué par Me Hamidou Barry, un des conseils des parties civiles. Cet avocat, dans sa plaidoirie, a accusé le colonel Pivi d’avoir conduit la destruction des boutiques sur l’Axe Hamdallaye-Kagbelen et d’avoir participé à la répression des populations dans les quartiers réputés favorables à l’opposition qui ne voulait pas de la candidature du capitaine Moussa Dadis Camara à la présidentielle.
« Le colonel Claude Pivi, d’abord, les destructions sur l’axe (Hamdallaye-Kagbelen), il fait partie des auteurs. Il était dans le commandement de destruction des boutiques et autres sur l’axe. Il était à la Belle vue. Il a participé à la répression dans les quartiers, dans les fiefs de l’opposition. Il dirigeait des équipes. Malheureusement il n’est pas là, mais ce qu’il a déclaré dans son procès verbal, les témoignages des victimes suffisent pour le retenir dans les liens de culpabilité de crimes contre l’humanité », a soutenu Me Hamidou Barry.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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