Conakry : Abdoulaye Diallo jugé pour menaces de mort contre son beau-frère

Poursuivi pour menaces de mort, Abdoulaye Diallo a comparu lundi, 13 mai 2024, devant le tribunal correctionnel de Dixinn. Le prévenu a nié les accusations portées contre lui, soutenant n’avoir jamais été l’auteur de messages menaçants, adressés via son téléphone à son beau-frère et employeur, Mamadou Bassirou Diallo, rapporte le journaliste de Guineematin.com ayant suivi l’audience.

Détenu depuis le 9 février 2024, Abdoulaye Diallo a été entendu par le tribunal correctionnel de Dixinn, présidé par le juge Mory Bayo. Reproché d’avoir proféré des menaces de mort contre Mamadou Bassirou Diallo dans le but de lui retirer 30 millions de francs guinéens, le prévenu s’est expliqué à la barre.

« Mamadou Bassirou Diallo, c’est mon beau-frère. Je travaille pour lui depuis 5 ans et 8 mois maintenant. Il est mon patron et je suis son bras droit. Je reçois souvent des paiements en son nom. Je n’ai pas besoin d’envoyer des menaces de mort par message pour obtenir de l’argent (30 millions GNF, ndlr). Je n’ai jamais envoyé ces messages de menaces de mort. D’après les enquêteurs, ma puce a été activée dans des endroits différents : à Cosa, à Bambéto, et moi j’étais à Sonfonia. Je ne sais pas qui a envoyé ces menaces… Des fois, je laisse mon téléphone dans la voiture qui appartient à tous les ouvriers. Mais, je n’ai jamais vu quelqu’un y toucher. Au commissariat, ils ont récupéré mes téléphones ; mais ils n’ont pas vérifié l’existence d’un quelconque message », a-t-il déclaré.

Avec l’absence de Mamadou Bassirou Diallo, partie civile dans cette affaire, le Ministère public va demander un renvoi.

La défense ne s’y est pas opposée. Mais, elle va demander une mise en liberté provisoire pour Abdoulaye Diallo. Il a assuré que « la libération de mon client ne va pas impacter le bon déroulement du dossier ».

Face à cette demande, le représentant du Ministère public, Lamine Touré, a estimé que cette demande est précoce. Par ailleurs, il va demander au tribunal d’assortir cette demande de mise en liberté de 2 millions GNF de cautionnement.

C’est ainsi que le tribunal va ordonner la mise en liberté du prévenu, avec le paiement de 2 millions de francs guinéens comme caution. Il a renvoyé le dossier au 27 mai 2024 pour la suite des débats.

 Kadiatou Barry pour Guineematin.com

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