Le procès de plus de 70 personnes, poursuivies suite aux actes de vandalisme qui ont ciblé la Société minière de Dinguiraye (SMD), se poursuit au tribunal de première instance de Siguiri, délocalisé à la Cour d’appel de Kankan. Alors que les prévenus nient en bloc toute implication dans cette affaire survenue à Léro, dans la sous-préfecture de Siguirini, la Société minière de Dinguiraye parle d’énormes pertes qui dépassent les 5 millions de dollars américains, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Depuis la semaine dernière, le procès des 74 inculpés, dont 3 femmes, dans la violente manifestation de Lèro a ouvert ses portes au tribunal de première instance de Siguiri délocalisé de la cour d’appel de Kankan. Des manifestations avaient secoué Lèro où les citoyens étaient en colère contre le non-respect du protocole qui les lie à la SMD.
La deuxième journée d’audience, tenue hier mardi, 14 mai 2024, a connu la comparution de 15 autres détenus. Au cours l’interrogatoire, les manifestants présumés ont rejeté en bloc les accusations portées contre eux. Certains disent avoir été interpellés dans leurs chambres.
Appelé la barre pour clarifier la situation, le Directeur général adjoint de la Société minière de Dinguiraye (SMD), Seydouba Bangoura, a dit que la société a enregistré des pertes énormes. « Nous avons été dépassés. La grève a commencé un dimanche du mois d’avril. Nous avons tout fait pour qu’il y ait la compréhension. Mais, il y a certains travailleurs des sociétés de sous-traitance qui étaient à la tête du mouvement, y compris les syndicats. Donc, ils n’ont accepté aucune voie de négociations. Mais, ce sont les jeunes qui ont mis en place une structure dénommée « Nouvelle génération ». Ils sont passés dans les cafés et le groupement des femmes pour causer des dégâts à la société. Cette grève a été financée régulièrement. Pendant la grève, la Société minière de Dinguiraye (SMD) a perdu plus de 5 millions 556 mille dollars. D’autres personnes ont eu d’autres pertes. Elles viendront témoigner », a expliqué Seydouba Bangoura, directeur général adjoint de la SMD.
A noter que la journée de ce mercredi, 15 mai 2024, est consacrée aux plaidoiries et aux réquisitions. Les avocats de la société disent leur volonté de poursuivre cette procédure jusqu’à ce que les responsabilités soient soit situées.
De Siguiri, Koutoubou Condé pour Guineematin.com
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