Conakry : signature du document portant création de l’Observatoire guinéen d’autorégulation de la presse (OGAP)

Observatoire guinéen d'autorégulation de la presse

Des acteurs des médias publics et privés ont annoncé ce mercredi, 22 mai 2024, la mise en place de l’Observatoire guinéen d’autorégulation de la presse (OGAP). La démarche vise à veiller sur le respect des règles d’éthique et de déontologie dans l’exercice d’une profession plus que jamais menacée par les autorités de la transition. La cérémonie a eu lieu à Conakry en présence des associations de presse (URTELGUI, AGUIPEL, AGEPI, REMIGUI, AGPE, UPLG, UFSIG, RTG) ainsi que de représentants du quotidien national HOROYA et l’Agence guinéenne de presse (AGP), a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Guineematin.com vous propose les missions et attributions de l’Observatoire guinéen d’autorégulation de la presse (OGAP)

« MISSIONS :

L’OGAP a pour mission de veiller au respect de l’éthique et de la déontologie, par tous les journalistes et tous les techniciens des médias conformément à la loi en vigueur sur la liberté de la presse en vigueur en République de Guinée.

À ce titre, dans le cadre de l’autorégulation, il est chargé de :

– Veiller au respect de la loi en vigueur sur la Liberté de la Presse et du code de bonne conduite des journalistes en République de Guinée ;

– Veiller au respect des conditions d’accès et d’exercice de la profession de journaliste et de techniciens des médias en République de Guinée.

ATTRIBUTIONS : 

Les attributions de l’OGAP sont :

– Défendre les libertés d’expression et de presse, ainsi que le droit du citoyen à une information libre, plurielle, équilibrée, exacte et honnête ;

– Promouvoir l’éducation aux médias ;

– Promouvoir l’équité homme-femme dans les médias, et spécifiquement veiller au respect de la dignité des femmes dans les contenus médiatiques ;

– Veiller à la sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence ;

– Délivrer un quitus pour l’obtention de la Carte nationale de presse ;

– Proposer à l’institution républicaine en charge de la régulation des médias en Guinée, des sanctions allant de la suspension au retrait de la Carte nationale de presse ;

– Faire des recommandations et donner des avis à l’attention de l’opinion, des entreprises de presse et des Institutions sur l’exercice de la profession en République de Guinée ;

– Promouvoir les bonnes pratiques ;

– Proposer des distinctions honorifiques à décerner aux journalistes et techniciens des médias qui se seront distingués dans le respect des règles d’éthique et de déontologie ;

– Donner un avis, en cas de sollicitation, pour toutes distinctions honorifiques dans le secteur des médias ;

– Prononcer des sanctions disciplinaires à l’encontre des journalistes, des techniciens et des médias fautifs ;

– Initier et promouvoir la recherche et les études sur les médias ;

– Renforcer la formation des journalistes et des techniciens des médias guinéens dans le domaine de l’éthique et de la déontologie ;

– Mener des médiations, en cas de conflits relatifs à l’éthique et à la déontologie, au sein des entreprises de presse, entre les professionnels de médias, entre les entreprises de presse elles-mêmes, entre la presse et les institutions, entre la presse et le public ;

– Promouvoir la collaboration avec tous les organes de régulation ;

– Promouvoir une coopération étroite avec l’institution républicaine en charge de la régulation des médias habilitée à délivrer la Carte nationale de la presse. »

Après la lecture du document par Aboubacar Camara, président de l’URTELGUI, les présidents ou représentants des autres associations de presse ont apposé leurs signatures sur ledit document.

Reste à savoir à quoi va servir concrètement cet organe alors que les autorités de la transition viennent de retirer les agréments des principaux groupes audiovisuels (Fréquence Médias, Djoma Médias et Hadafo Médias) du pays.

Boubacar Diallo pour Guineematin.com 

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