Conakry : un jeune homme se donne la mort par l’arme de son père à Simanbossya 

Moussa Camara, chef de quartier adjoint

Dans la matinée de ce mercredi, 22 mai 2024, un jeune homme s’est donné la mort à l’aide du pistolet de service de son père, un agent de police. Le drame s’est produit au quartier Simanbossya, dans la commune de Lambanyi. Le défunt, Mohamed Kémoko Conté, âgé de 22 ans, est présenté comme déréglé mental, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Selon nos informations, la victime était mentalement instable. Au moment des faits, il n’y avait personne dans la concession familiale. Le père du défunt, un agent de police, était de garde, alors que la mère était partie pour le marché.
Sur les lieux du drame, tristesse et désolation se lisaient sur les visages. Mamadama Yansané, la mère du jeune, raconte.

« C’est mon fils qui est décédé.  Cela fait 4 ans depuis qu’il est tombé malade. Quand il a eu cette maladie, il faisait la 10ème année. Mais nous avions réussi à le soigner. Il m’aidait dans toutes mes tâches ménagères. Aujourd’hui, je suis allée le réveiller pour lui demander ce qu’il voulait manger. Il m’a répondu qu’il ne voulait rien à part du foufou. Je lui ai dit que je ne savais pas où acheter du foufou. Il y avait le reste du riz de la veille, j’ai réchauffé ça et je lui ai donné. Il m’a dit,  alors en revenant du marché apporte moi du Foufou. Quand j’étais prête pour partir au marché, j’ai fermé la porte à clé parce que l’armoire était déjà fermé. J’ai suspendu la clé à une hauteur raisonnable et je suis partie au marché pour acheter les condiments. A mon retour du marché, je ne l’ai pas vu. Alors, je me suis mise à le chercher, mais je ne le trouvais pas. J’ai demandé aux voisins s’ils ne l’ont pas vu, ils m’ont dit non. Par intuition, je me suis dirigé vers la maison et je l’ai trouvé étalé sur le sol. C’est là que j’ai commencé à avoir peur et par réflexe, j’ai commencé à soulever ses pieds et ses bras qui retombaient tout seul. C’est ainsi que j’ai crié pour appeler les voisins. Et effectivement, ils ont trouvé que mon fils était déjà mort. Le pistolet était posé à ses côtés. Mon mari est un agent de police et ensemble nous avons eu 5 enfants, mais jamais il n’a laissé son arme traînée dans la maison. Il garde toujours son arme près de lui où qu’il aille. Mais hier, il était de garde et il l’a cachée dans l’armoire qu’il a fermée à clé. Kémoko est venu casser la porte de l’armoire pour prendre l’arme », a expliqué la mère du défunt,  les larmes aux yeux.

Interrogé par notre reporter, le chef de quartier adjoint de Simanbossya, Moussa Camara, confirme que le jeune homme s’est donné la mort à l’aide du pistolet de service de son père. « J’étais déjà au bureau quand le chef du secteur m’a appelé pour m’informer qu’il y a eu un drame dans le quartier. C’est ainsi que je me suis rendu sur les lieux et par après, la sécurité est venue. Il paraît que le jeune était mentalement malade. La porte de la chambre de son papa était hermétiquement fermée et l’armoire dans lequel se trouvait l’arme aussi était fermée. Mais il a cassé la serrure de la porte ainsi que celle de l’armoire pour se procurer l’arme de son papa et s’est donné la mort. Au moment des faits, il n’y avait personne à la maison. C’est par après que le père a été appelé pour être informé », a-t-il déclaré.

De son côté, Ibrahima Kalil Camara, un voisin de la famille éplorée, dit avoir entendu un coup de feu. « Moi, je travaille tout près d’ici et nous sommes aussi voisins. Je le connais aussi très bien et à chaque fois que je passais, je le trouvais assis sous l’arbre, ici. Ce matin, vers 10h, je descendais pour aller chez moi. Arrivé à  côté de leur maison, je n’ai vu personne. Mais après quelques pas, j’ai entendu un coup de feu, je  n’ai pas fait attention. Mais par après, j’ai entendu les cris d’une dame dans la maison. Je me suis approché pour savoir ce qui se passait. C’est ainsi qu’on a compris que c’est quelqu’un qui s’est donné la mort », témoigne-t-il.

Le corps a été transporté à l’hôpital Ignace Dean pour une autopsie.

Mariama BARRY pour Guineematin.com 

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