Peur, anxiété, stress : dans quel état d’esprit les candidats abordent les examens scolaires 2024 ?  

Amadou Mouctar Diallo élève de la 10ème année

Les évaluations de fin d’année scolaire de la session 2024 s’approchent à grands pas en Guinée. L’heure est aux derniers réglages dans les écoles, notamment en ce qui concerne les candidats aux examens nationaux. L’angoisse, voire l’anxiété habite encore certains candidats, qui ressentent une certaine appréhension au fur et à mesure que le jour j se rapproche. Mais, contre mauvaise fortune, nombre d’entre eux font bon cœur. Des candidats du Grand Conakry, interrogés à ce sujet par un reporter de Guineematin.com ont livré leurs impressions.

En Guinée, les examens nationaux sont réputés être des épreuves ‘’terrifiantes’’ chez les élèves. Cela est dû aux différents témoignages des professeurs et élèves ayant déjà enduré l’épreuve et aux différents échos des uns et des autres.

Fatoumata Cherif Camara, élève de la sixième année à l’école Wamy International, pense pouvoir tirer son épingle du jeu malgré la peur qui l’habite.

Fatoumata Cherif Camara, élève de la 6ème

« Je suis assez paniquée. Les examens approchent, j’ai peur et je suis stressée. Mais je pense que je vais réussir, si je reste concentrée. La sixième année n’est pas si difficile que ça, mais les examens font peur, surtout l’examen d’entrée en 7ème année. J’espère en tout cas réussir, malgré ma peur », confie l’adolescente.

Même son de cloche chez Amadou Mouctar Diallo, de la même école, en classe de 10ème année, qui sous l’effet du stress, affirme manquer de temps pour les répétitions.

« Les examens approchent, c’est dans pratiquement 20 jours. C’est stressant. On manque de temps. On a fini le programme, mais il manque du temps pour les mémorisations. Je me suis bien préparé pour l’examen. Je suis calme malgré les échos disant que les examens nationaux font peur. Mais, je vois l’examen comme les évaluations. On ne va pas dire qu’on n’a pas peur, mais on reste calme », a-t-il laissé entendre.

Du côté l’école Les nouveaux horizons à Foulamadina, Ténin Camara, élève en Terminale Sciences Maths, consciente de la peur qui l’anime, demande à ceux qui sont dans la même situation de positiver.

Tenin Camara, élève de la terminale SM

« Je suis stressée. Tous les candidats des examens nationaux sont stressés. C’est normal. Mais il faut savoir garder son calme. On a eu beaucoup de temps, il faut qu’on s’organise pour ce qui approche, transformer le stress en quelque chose de positif. Ne pas trop se surcharger. On a tous peur, tout le monde, mais on doit savoir garder notre calme pour ne pas paniquer les jours de l’examen », lâche-t-elle.

Pour sa part, Mamadou Saïdou Diallo, censeur de l’école Wamy internationale, salue les initiatives des autorités qui ont encouragé à soutenir moralement les candidats aux examens.

Mamadou Saïdou Diallo, censeur de l’école Wamy internationale

« Le message de cette année des autorités nous concernant, nous les responsables d’écoles, a été de nous demander de sensibiliser les élèves, leur faire savoir que l’examen n’est pas quelque chose d’effrayant. Elles nous ont demandé de dédramatiser l’examen. Les pressions de jurer sur le coran et la bible avant de surveiller, il n’y en a plus. Il ne nous faut pas stresser les enfants, il faut juste les surveiller. Il y avait plus de menaces chez les enseignants que la sensibilisation les années précédentes. C’est ce qui a été remédié cette année. C’est un grand pas et nous avons fait savoir à nos élèves cela, pour leur dire de garder le calme et de rester confiants », a déclaré monsieur Diallo.

Mamadou Baïlo Diallo pour Guineematin.com

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