Le comité national de lutte contre les IST/SIDA a tenu sa 11ème assemblée générale ce vendredi 24 mai 2024 dans un réceptif hôtelier de la place. La cérémonie a été présidée par le ministre Directeur de Cabinet à la primature, représentant du Premier Ministre Amadou Oury Bah. Elle a connu la présence du représentant du coordinateur Résident par intérim du système des Nations-Unies en Guinée, rapporte Guineematin.com à travers son équipe de reportage.
L’objectif de cette assemblée générale est de valider le rapport annuel de la riposte aux IST/SIDA de 2023 (programmatique et financier), le plan d’action opérationnel et le budget du Secrétariat Exécutif du comité national de lutte contre les IST/SIDA pour l’année 2024.
Dans son discours de circonstance, le ministre directeur de cabinet à la primature a déclaré que l’organisation de l’Assemblée Générale du Comité National de lutte contre le SIDA s’inscrit dans le cadre de la redevabilité quant à la riposte au SIDA. Il a ajouté que l’ambition commune est de mettre fin à la pandémie du VIH d’ici à l’horizon 2030.
« Pour cela, nous devrons redoubler d’efforts surtout dans le cadre de la mobilisation des ressources financières internes et externes afin de renforcer la prévention, la prise en charge globale du VIH, la lutte contre la stigmatisation et la discrimination des personnes infectées et affectées par la maladie, mais aussi l’amélioration des conditions de vie et le suivi biologique des personnes vivant avec le VIH dans notre pays. Le Gouvernement, avec la volonté manifeste du Président de la République de lutter contre le Sida, réaffirme son engagement à mobiliser les ressources afin d’atteindre les objectifs fixés à l’horizon 2030 », a indiqué Mohamed Lamine Sy Savané.
Ce représentant du Premier Ministre a salué l’adoption et la promulgation de la loi portant prévention du VIH, Prise en Charge et Protection des Personnes Vivant avec le VIH en Guinée.
« C’est aussi le lieu de féliciter et remercier le Conseil National de la Transition (CNT) pour l’adoption de la Loi L/2024/001/CNT portant prévention du VIH, prise en charge et protection des personnes vivant avec le VIH en République de Guinée. Je ne saurais clore mon propos, sans remercier Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, le Général de Corps d’Armée Mamadi Doumbouya pour la promulgation de ladite loi », s’est-il réjoui avant de réitérer l’engagement du gouvernement à œuvrer pour améliorer la qualité de vie des populations victimes de cette pandémie.
Selon le secrétaire exécutif du comité national de lutte contre le SIDA, les résultats sont réconfortants, voire porteurs d’espoir.
« Les résultats obtenus sont appréciables en termes de disponibilité des services de dépistage volontaire et anonyme, de prévention de la transmission du VIH/Sida de la mère à l’enfant, de la prise en charge globale et l’accompagnement psychosocial. La gratuité des soins et de suivi biologique a été instaurée, ce qui a favorisé l’accès d’un grand nombre de populations aux services de prévention, de dépistage et du traitement. A titre illustratif : le nombre estimé de personnes vivant avec le VIH en Guinée est à 128 259 personnes, le nombre de personnes sous traitement antirétroviral est passé de 51 406 en 2021 à 88 132 en 2024. Si autre fois, la prévalence nationale était de 1,7% en 2016, depuis 2018 à nos jours, elle reste maintenue à 1,5% », a dit Dr Abass Diakité
De son côté, le représentant du Coordinateur Résident par intérim du système des Nations-Unies en Guinée a assuré que leurs agences continuerons à soutenir les efforts du gouvernement, en travaillant avec les acteurs de la société civile, le secteur privé, les communautés et les professionnels de santé afin de mettre fin à l’épidémie du VIH et du SIDA d’ici 2030.
« Je voudrais ici donner l’assurance que le système des Nations-Unies, à travers ses agences et ses programmes spécialisés continuera son appui, avec un accent particulier sur la lutte contre toutes formes d’inégalités qui constituent des freins à l’atteinte des cibles et des objectifs nationaux. Des inégalités sont faites aux enfants pour leur prise en charge. Malgré les avancées technologiques, aujourd’hui, dans le monde entier, 50 % des enfants infectés par le VIH ont accès au traitement qui sauve la vie, alors que cette couverture peut atteindre et dépasser 80 % chez les adultes dans certains pays » a laissé entendre Dr Tamba Jacques Millimono.
Kaïn Naboun Traoré et Thierno Hamidou Barry pour Guineematin.com
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