Retrait des licences des groupes de médias : le SPPG a saisi l’ordre des avocats de Guinée 

Sekou Jamal Pendessa, secrétaire général du SPPG

Le retrait des licences des groupes de médias FIM FM, Hadafo médias et Djoma médias suscite toujours l’indignation. Face à cette situation, le Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) a entrepris des actions fortes pour contester cette décision illégale du gouvernement. Après avoir obtenu l’appui du mouvement syndical, le SPPG a décidé de saisir le barreau de Guinée. C’est dans cette dynamique qu’un courrier a été déposé au siège du barreau, à la Cour d’appel de Conakry ce vendredi, 31mai 2024, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Cette démarche du SPPG vise à solliciter le soutien du barreau dans le combat pour la défense de la liberté de la presse et de la libération des médias fermés.

Après avoir déposé le courrier au siège du barreau, Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du SPPG, est revenu sur les motifs de cette saisine.

« On est venu ici saisir officiellement le barreau de Guinée. Vous n’êtes pas sans savoir que dans un Etat de droit, dans une démocratie, on appelle les avocats des sentinelles des droits de l’homme, des sentinelles de l’Etat de droit. Donc, c’est un pilier incontournable dans la lutte pour les libertés et droits, contre l’injustice. C’est ainsi que nous avons décidé de saisir le barreau. On sait d’ailleurs qu’il est toujours là pour nous. Pour preuve, lors de mon arrestation pendant les différents procès dont j’ai fait l’objet, le barreau avait désigné des avocats pour venir me défendre gratuitement. Donc, c’est dire qu’ils sont toujours là, et cette fois encore nous demandons leur appui. Cette fois-ci pas dans les cours et tribunaux pour le moment, parce que personne n’est arrêtée. Mais c’est pour se lancer dans la bataille. Nous savons que les avocats ont un grand poids, un grand rôle à jouer dans ce sens. Et vous allez voir dans les jours à venir toutes les forces qui sont pour la démocratie vont s’unir en tout cas pour ce qui concerne la presse, le barreau, le mouvement syndical pour qu’on puisse faire valoir le droit. Les citoyens sont privés de l’information, c’est une préoccupation majeure parce que c’est leur droit à l’information qui est touché. Le barreau est concerné, d’ailleurs je vous apprends la dynamique était déjà selon nos informations ici. La dynamique était en cours et donc nous n’avons aucun doute que nous allons bénéficier de leur soutien inconditionnel, un soutien de poids », a déclaré  monsieur Pendessa.

                  Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com 

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