Examens scolaires à N’zérékoré : des candidats cherchent à vaincre la peur, le stress et l’anxiété avant le jour j

Gnèmè Germaine Kpoghomou, élève candidate à l'examen d'entrée en 7éme année

Les candidats aux différents examens nationaux de la session 2024 se préparent pour affronter les épreuves. Bien avant le coup d’envoi, prévu le 10 juin prochain, candidats et encadreurs ont une certaine appréhension. Entre anxiété et stress, chacun se bat comme il peut pour passer avec sérénité ce cap important dans le cursus scolaire. Dans un entretien accordé à un des correspondants de Guineematin.com basé à N’Zérékoré, ce mardi 4 juin 2024, des candidats et des encadreurs ont exprimé leurs sentiments et leur état d’esprit à la veille de l’échéance tant attendue.

Cé Kalaya Justin Traoré, élève candidat à l’examen d’entrée en 7ème année

Cé Kalaya Justin Traoré, candidat à l’examen d’entrée en 7ème année : « je prépare cet examen dans la certitude dans la mesure où j’ai confiance en ce que je fais et en mon travail. Au début, j’avais un peu peur, quand on parlait de cet examen et de tout ce qu’on entendait autour, car c’est la toute première fois qu’on passe un examen. Mais, ça va maintenant. Ce que je demande à mes amis candidats, c’est de garder le sang-froid et de bien réviser pour réussir cet examen ».

Gnèmè Germaine Kpoghomou, candidate à l’examen d’entrée en 7ème année : « je suis à ma première année de passer un examen. Et là, je ressens un peu de peur en moi parce que je ne sais pas comment ça se passe. Mais, puisque je me prépare bien, c’est déjà un avantage pour moi, pour mieux affronter les épreuves. Nous avons bien travaillé avec les maîtres tout au long de l’année. Là, je suis prête à y aller, même si les épreuves commençaient demain ».

Saran Kourouma, élève candidate au brevet d’études du premier cycle

Saran Kourouma, candidate au brevet d’études du premier cycle : « ce n’est pas du tout facile quand on est au début d’une chose. C’est une première fois pour moi de passer le brevet. Et en toute vérité, à des moments, la peur et le stress sont là, mais je sais qu’il y a quelque chose qui m’attend qui est cet examen, et je travaille dur pour l’avoir. À dire vrai, j’ai peur car je ne sais pas encore comment ça se passe. Mais qu’à cela ne tienne. Je travaille dur et je me prépare dans une ferme décision pour mieux m’en sortir, car il me faut atteindre mon objectif ».

Malick Sidibé, élève candidat au brevet d’études du premier cycle

Malick Sidibé, candidat au BEPC : « pour moi, ce n’est pas aussi difficile que l’on puisse croire du fait que ce n’est pas ma première fois de faire le brevet. Je suis à ma deuxième expérience et je sais au moins ce qui se passe là-bas. Et là, je n’ai pas peur et je ne crains rien. Je me dis que c’est aussi une évaluation comme les compositions ordinaires. Et sur ce, je suis décidé et engagé à avoir cette fois-ci mon examen, car c’est mon plus grand objectif pour cette année. Pour cela, je me prépare bien dans les révisions avec les amis et les profs. Je demande à tous les candidats comme moi, d’être objectifs, engagés, déterminés et de faire le sérieux, car l’école joue un rôle important dans la vie. Nous sommes aujourd’hui dans un monde d’instruction et d’éducation. Tout mon objectif, c’est d’être admis à cet examen quel que soit le rang ou la position ».

Hortance Lévis, élève candidate au baccalauréat unique, Sciences Sociales

Hortense Lévis, candidate au baccalauréat unique, option Sciences Sociales : « c’est pour moi un honneur d’être à ce niveau d’études et de passer cet examen. Ce n’est pas assez facile pour moi, mais les préparatifs vont bon train, et je me prépare mieux pour les épreuves. Parfois, la peur, la fatigue et le stress sont là. Et du coup, on se demande comment ça va se passer. Mais, on ne lâche rien et on ne se décourage pas. Je suis motivée et engagée pour réussir cet examen, car je veux faire la fierté des parents. Les échecs des années précédentes font peur, mais on ne lâche rien. C’est pourquoi je demande aux amis candidats de réviser. Même si on a intérieurement peur, mais qu’on sache que ce n’est pas du tout sorcier ».

Azarath Barry, élève candidate au baccalauréat unique, Sciences Sociales

Azarath Barry, candidate au baccalauréat unique, option Sciences Sociales : « franchement, ce n’est pas facile. Quand on voit les réalités des années précédentes, cela nous dit beaucoup de choses. Mais néanmoins, on tient le coup. C’est ma première fois de faire le bac, et par moment, je ressens de la peur et une forme d’anxiété. Mais l’essentiel, c’est de rester engagé et déterminé pour réussir au bac. Et pour le faire, je me prépare bien. La peur est là, mais cela ne m’empêche pas d’affronter les épreuves, même si c’était pour demain. Tout ce pour quoi je me bats, c’est avoir mon bac ».

Roger Blémou, élève candidat au baccalauréat unique, Sciences Sociales

Roger Blémou, candidat au baccalauréat unique, Sciences Sociales : « ce n’est pas du tout facile dans les préparatifs. Mais depuis le début de l’année, je me suis dit qu’il faut que j’ai mon bac cette année. Et pour cela, je me prépare intensément. Il y a pas mal d’obstacles que je rencontre, mais je transforme ces obstacles en avantages déjà. Je suis un candidat promu, c’est ma première fois, et je suis décidé dans l’objectif d’avoir le bac. Je suis prêt, même si c’était pour demain les épreuves. Je compte sur l’aide de Dieu et sur mon propre effort. De tous mes objectifs, je veux être lauréat à cet examen et être parmi les meilleurs ».

Mamady Soumaoro, fondateur du groupe scolaire Elhadj Djiba Soumaoro de N’Zérékoré

Mamady Soumaoro, fondateur du groupe scolaire Elhadj Djiba Soumaoro : « les préparatifs vont bon train dans la mesure où les élèves sont engagés et motivés pour ces examens. En grande partie, les programmes ont été exécutés dans leur ensemble. Sauf dans quelques matières où on peut estimer le pourcentage à 98%. Fondateur, mais aussi encadreur, j’ai un sentiment de confiance aux élèves candidats puisqu’ils sont conscients eux-mêmes des réformes de notre système éducatif, mais aussi des différentes réalités. Nous sommes alors confiants. J’appelle tous les élèves candidats à ne compter que sur eux-mêmes et à éviter la fraude, sous toutes ses formes. Si on est admis à un examen par le canal de la fraude, intérieurement et consciencieusement, cela ne contribue pas à la bonne formation et à rehausser le niveau. Je ne peux que leur dire de travailler dur et de compter sur leurs propres efforts. En le faisant ainsi, c’est un honneur et une dignité, et je pense que c’est la bonne manière de faire… »

Propos recueillis depuis N’Zérékoré, propos recueillis par Jean David Loua pour Guineematin.com

Tél. : (+224) 620 58 60 02

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