Un acte du ministre de la Culture crée un malaise au service préfectoral du Bureau guinéen du droit d’auteur (BGDA). Dans une note de service en date du 27 mai dernier, Daouda Kanté, l’adjoint du directeur préfectoral est promu comme le nouveau numéro un de la structure. Alors que des soupçons de détournement de fonds pèsent sur la structure, une autre note de service est prise, à quelques jours d’intervalle, pour ramener Mohamed Dioubaté à son poste, au grand dam de Daouda Kanté. Cette cacophonie fait couler encre et salive dans la ville de Siguiri, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.
C’est la cacophonie à la direction préfectorale du BGDA à Siguiri. Les commentaires vont bon train après le limogeage puis le retour inattendu de Mamadi Dioubaté à la tête de la structure. Des soupçons de corruption pèsent sur le directeur sortant, puis entrant, Mohamed Dioubaté. Des sources proches du dossier parlent d’un appel téléphonique d’un certain Ousmane Camara qui aurait fini par ramener Mohamed Dioubaté.
Rencontré par notre reporter, Daouda Kanté, nommé puis « remercié », a dit ne pas être disposé à faire des commentaires. « En ce qui concerne la situation du BGDA au niveau de Siguiri, moi je m’en remets à Dieu, sinon il y a beaucoup de choses qui se passent. J’ai toujours voulu le rayonnement de ce service. Cette affaire de nomination, c’est vrai. Mais, je ne pourrai pas faire de commentaires. Je ne dévoilerai pas des secrets du service », a-t-il laissé entendre.
Par contre, Mohamed Dioubaté est sorti du silence pour apporter son témoignage. « Cette affaire me semble paradoxale parce que nous avons été à Conakry au compte d’une réunion avec le département. Donc, nous avons parlé de l’affaire des 29 millions de francs guinéens. J’ai expliqué comment l’argent a été utilisé. Dès notre retour à Siguiri, j’ai vu une note de service désignant mon adjoint comme le tout nouveau responsable du BGDA à Siguiri. C’était le 27 mai dernier. C’est la raison pour laquelle j’ai utilisé mes relations pour dire qu’ils m’ont enlevé sans cause. C’est ainsi que le ministre Moussa Moïse Sylla est revenu sur sa décision », a expliqué Mohamed Dioubaté.
De Siguiri, Koutoubou Condé pour Guineematin.com
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