Retrait de la délégation de pouvoir à la Feguibasket : « La Guinée était menacée de suspension pour…», (Bogola Haba)

Keamou Bogola Haba, ministre de la Jeunesse et des Sports

Le retrait de la délégation de pouvoir à la Fédération Guinéenne de Basketball continue de susciter assez d’inquiétudes. L’instance dirigeante de Basketball a annoncé dans son communiqué réponse que cette décision va compromettre la participation de l’équipe nationale guinéenne de Basketball U17 à la Coupe du Monde de sa catégorie. Dans une exclusivité accordée à Guineematin.com, le ministre des sports Kéamou Bogola Haba a déclaré que cette décision évite à la Guinée une sanction de 5 ans. Il soutient que mandat du bureau exécutif dirigé par Sakoba Keïta a expiré depuis longtemps. Le patron du département des sports a rassuré que les travaux vont démarrer la semaine prochaine pour l’élection d’un nouveau bureau exécutif.

 Entretien !

Guineematin.com : Est-ce que le retrait de la délégation de pouvoir à la Fédération Guinéenne de Basketball pourra compromettre la participation du Syli National U17 à la Coupe du Monde ?

Kéamou Bogola Haba : C’est plutôt cette décision qui rassure la participation de la Guinée. Si nous n’avions pas pris cette décision, la Guinée était menacée de suspension pour 5 ans. Depuis très longtemps, la fédération n’a plus de légitimité, son mandat est fini. La commission mise en place par mon prédécesseur n’a pas pu, il n’y a pas eu de collaboration. La FIBA-Afrique n’avait plus d’interlocuteur légitime Guinée, c’est pourquoi nous avons été saisis par les instances de basket mondial pour nous dire clairement que si nous ne résolvons pas les deux problèmes (le problème de la participation de la Guinée et le problème de la Fédération) qu’on risque d’être sanctionnée pour 5 ans. Donc, la décision prise c’est plutôt pour favoriser la participation de l’équipe. Nous voulons rassurer l’ensemble des athlètes pour leur dire que nous avons pris cette décision dans leur intérêt parce que nous ne voulons pas que les problèmes de gouvernance ou les problèmes administratifs puissent empêcher la pratique de notre sport. Nous appelons les acteurs à utiliser cela comme une grande opportunité d’ouverture qui met tout le monde au même pied d’égalité pour se parler. S’ils n’ont pas eu la chance de se parler depuis longtemps, ils ont l’occasion  maintenant, c’est un boulevard que le ministère ouvre par cette décision à l’ensemble des acteurs pour former ce qu’on appelle la paix.

Guineematin.com : Les travaux de la mise en place du nouveau bureau exécutif débuteront quand ?

Keamou Bogola Haba : C’est le comité national olympique et sportif guinéen qui est constitué de l’ensemble des fédérations, le ministère de la jeunesse et des sports qui est la tutelle et la FIBA vont travailler dessus. Il y a beaucoup de travaux qui ont été déjà faits sur le terrain pour identifier les vrais acteurs. Dès la semaine prochaine, le comité national olympique et sportif guinéen, le ministère en accord avec la FIBA vont travailler avec l’ensemble des acteurs. Nous demandons aux acteurs de collaborer et d’oublier complètement cette question de participation à la Coupe du Monde, de se focaliser sur la résolution de la crise qui préoccupe l’instance internationale.

 Guineematin.com : La Fédération vous accuse d’avoir pris cette décision sans consulter le Comité National Olympique et sportif Guinéen, vous confirmez cela ?

Keamou Bogola Haba : Nous travaillons avec le Comité National Olympique et sportif Guinéen. Nous n’avons pas voulu mettre le comité national olympique dans des difficultés. Depuis des années, le comité a fait tout son mieux possible pour réconcilier mais il n’a pas été écouté. C’est le ministère qui donne la délégation de pouvoir. L’État guinéen est le garant de la pratique du sport dans notre pays, c’est le premier sponsor du sport. L’Etat et le comité national olympique sont en parfaite harmonie pour le développement de toutes les disciplines sportives. Nous avons plus de 40 disciplines dans notre pays. Pour des questions de gouvernance, il y a beaucoup d’autres disciplines qui ont des problèmes. Au niveau international, tout cela montre que nous devons travailler pour la gouvernance pour permettre aux athlètes de se développer. Les athlètes n’ont pas de problème, nous avons des problèmes administratifs, des problèmes de gouvernance qui empêchent le développement de l’activité du sport dans notre pays. Nous passons un message fort à l’ensemble de la famille pour dire que nous qui sommes des administrateurs, nous qui sommes les gouvernants, nous ne devons pas empêcher la pratique du sport que nos athlètes sont passionnés. Nous devons plutôt favoriser. 

Entretien réalisé par Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com 

 Tel : (+224) 621144891

Facebook Comments Box