Caniveaux non-couverts à Conakry : un danger permanent pour les usagers 

Pour faciliter l’évacuation des eaux usées et de ruissellement, de très nombreux caniveaux sont aménagés dans la capitale guinéenne. Mais, nombre de ces caniveaux ne sont pas couverts, constituant un risque énorme pour les usagers de la route. Cette situation, plus préoccupante pendant la saison pluvieuse, ne laisse pas indifférente aussi bien les citoyens que des spécialistes d’aménagement en zone urbaine. C’est le cas de Balla Moussa Konaté, ingénieur des ponts et chaussées, interrogé à ce sujet par Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Les caniveaux sont des canalisations ou conduits, ouverts ou fermés, qui servent à drainer les eaux de pluie et de ruissellement. Cependant, ceux qui ne sont pas couverts constituent un danger permanent, véritables pièges pour les usagers.

Selon Balla Moussa Konaté, ingénieur des ponts et chaussées, la fermeture des caniveaux permet de récupérer des surfaces importantes et prévient divers types d’accidents le long de certaines routes.

Balla Moussa Konaté, ingénieur des ponts et chaussées

« La fermeture des caniveaux permet de récupérer des portions importantes de surface, comme les accotements et les trottoirs, et évite ainsi divers types d’accidents le long de certaines de nos routes. Cependant, si les avaloirs et les grilles ajourées destinées à recevoir les eaux de pluie dans les caniveaux ne sont pas correctement dimensionnés, ils contribueront tous à aggraver les effets de fortes pluies dans plusieurs endroits de notre capitale. Ce n’est pas seulement la non-couverture des caniveaux qui représente un danger, mais aussi le défaut d’entretien de certains d’entre eux et les constructions anarchiques qui constituent largement le terreau favorable à de nombreuses inondations dans plusieurs zones de Grand Conakry », explique-t-il.

Pour remédier à ce problème, ce spécialiste des travaux publics propose des solutions aux différentes parties prenantes : « Dans une démarche d’efficacité et de durabilité dans la gestion des eaux pluviales et des caniveaux ouverts largement utilisés à cette fin, il est essentiel de renforcer la coordination entre les différents acteurs concernés, notamment le ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, celui en charge de la construction des routes, l’agence nationale responsable de l’assainissement (ANASP), le Ministère de l’Administration du Territoire, le Ministère de l’Hygiène et de la Santé Publique, etc., chacun contribuant selon ses compétences spécifiques. Tous ces acteurs doivent collaborer à travers un schéma directeur bien conçu à long terme pour l’ensemble du Grand Conakry. Pour éviter les erreurs du passé, il n’est pas trop tard pour prendre en compte tous ces aspects que nous sommes en train d’aborder », a-t-il laissé entendre.

Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com

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