Voyage avorté pour la France : Oumar Diop et Ibrahima Sory Dia pourraient bien se tirer d’affaires

Sékou Oumar Diop et Ibrahima Sory Dia sont jugés au tribunal correctionnel de Dixinn pour escroquerie au préjudice de Foromo Délamou. Pour un projet de voyage qui a mal tourné, Foromo Délamou réclame la somme de 7 300 euros aux deux prévenus qui nient les faits pour lesquels ils sont jugés. A l’audience du lundi, 3 juin 2024, consacrée aux réquisitions et plaidoiries, le procureur a demandé leur relaxe, car selon lui il n’y a pas d’infraction. L’avocat de la partie civile réclame 50 millions GNF à titre de réparation, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Poursuivis pour escroquerie au voyage, Ibrahim Dia et Sékou Oumar Diop sont reprochés d’avoir reçus une importante somme d’argent, 7 300 euros, des mains de Foromo Délamou pour un voyage vers la France.

Dans sa plaidoirie, l’avocat de la partie civile va demander au tribunal, dirigé par le président Mory Bayo, remboursement et réparation. « Nous demandons 7 300 euros à titre principal et 100 millions de francs guinéens pour le préjudice subi, pour que son ambition d’aller étudier en France soit faite », plaide l’avocat de partie civile.

Pour sa part, dans ses réquisitions, le représentant du ministère public, dit n’avoir constaté aucune infraction commise par les deux prévenus. Il va requérir leur relaxe pure et simple. « L’infraction n’est pas établie… Nous, ministère public, demandons qu’il vous plaise de faire application des dispositions de l’article 544 du code de procédure pénale en renvoyant les deux prévenus des fins de la poursuite pour délit non constitué », a-t-il requis.

Abondant dans le même sens, l’avocat de la défense, convaincu de l’innocence de ses clients, a démontré lors de sa plaidoirie qu’ils « n’ont jamais été des escrocs », mais des victimes dans cette affaire. « Leur honneur a été souillé », a-t-il dit, avant de demander réparation. « Ils sont loin d’être des escrocs. Ils ont envoyé depuis 2018 beaucoup de personnes, sans problèmes. C’est une entreprise légalement installée. Le plaignant est venu de son propre gré parce qu’il était convaincu. L’entreprise assiste, elle ne fait pas de visa. Elle assiste, et c’est ce qu’elle a fait. La partie civile est bien arrivée en Tunisie comme prévu. Elle a suivi des cours et obtenu une attestation. Ces messieurs ne sont pas le consul, qui est libre de donner le visa ou non. Je vous demande de faire application de la loi. Ces gens ont été envoyés ici sans raison. Ils ont été souillés et ils demandent réparation à 50 millions de francs guinéens », a plaidé l’avocat.

Pour leur propre défense, ils diront : « nous ne sommes pas surpris des réquisitions du ministère public. Je demande l’application de la loi. Nous demandons une répartition », ont-ils sollicité.

Le Tribunal a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue ce lundi, 10 juin 2024.

Kadiatou Barry pour Guineematin.com

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