Guinée : le président de la fédération guinéenne de Boxe Alpha Amadou Baldé suspendu 

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Dans une décision en date du 7 juin 2024, la commission de discipline de la Confédération Africaine de Boxe a suspendu le président de la fédération guinéenne de Boxe, Alpha Amadou Baldé, de toutes les activités de Boxe pour un comportement antisportif. Il est sanctionné pour une durée de 3 ans et au paiement d’une amende de 15 000 francs suisses, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters. 

Pour rappel, le 16 mai 2024, la commission discipline de la Confédération Africaine de Boxe a reçu une plainte du Vice-président Ferdinand Ilun Luyoyo, dans laquelle il a demandé d’ouvrir des procédures, de se prononcer sur l’affaire et de prendre une décision, conformément à la Constitution et au code disciplinaire de l’AFBC (African Boxing Confédération).

Cette décision dénonce le comportement antisportif manifesté par Alpha Amadou Baldé, qui servait en tant que délégué technique du tournoi de boxe lors des Jeux africains qui ont eu lieu à Accra en mars 2024. Il est accusé d’avoir harcelé le président de la commission des officiels Rajcoomar en tentant de s’immiscer dans son travail en passant plusieurs appels téléphoniques pour tenter d’influencer le choix des officiels pour la compétition, en lui demandant de sélectionner les meilleurs officiels lorsque les boxeurs guinéens monteraient sur le ring pour concourir.

Le plaignant a trouvé cette attitude du président de la fédération guinéenne de Boxe aussi scandaleuse qu’inacceptable dans le sport. Il a même qualifié ce comportement de copinage, de corruption morale et d’intimidation à l’égard de l’officiel de compétition, pouvant conduire à la manipulation des résultats sportifs.

Après avoir reçu cette lettre de suspension, le Président du comité national olympique et sportif guinéen, Ben Daouda Nassoko, a engagé des négociations pour lever la suspension permettant au président Baldé de rectifier le tir, mais les tentatives sont restées vaines.

Ben Daouda Nassoko, président du comité national olympique et sportif guinéen

 « Sur le plan social, j’ai demandé au président (de la fédération guinéenne de Boxe) de me donner des explications. J’ai demandé aussi à la commission de discipline de me donner des explications. J’ai écouté d’abord le président qui m’a donné des explications qui sont diamétralement opposées à ce que le président de la commission de discipline m’a donné. J’ai dit au président que, dans cette fédération, nous avons un premier président qui s’appelait le Général Léonard. Il avait une très bonne allure. Il était membre de la Confédération, comme il y a de la mafia dans ces institutions-là, ils ont profité d’une de ses erreurs pour le faire tomber sinon il risquait d’être président de la Confédération Africaine de Boxe. La Guinée a perdu ce monsieur. Le deuxième qui est venu, c’est Moïse. Malheureusement, lui il a appartenu à un mauvais camp. Dès que l’autre camp a gagné, ils ont commencé à le sanctionner, ils l’ont suspendu, c’est pourquoi lui aussi, échoué. Il fallait que les deux leçons-là te servent, il faut l’humilité avant tout, tu es jeune, l’avenir est devant. Prions Dieu que l’affaire-là finisse. Si ça finit, change de comportement. Aussitôt, je suis allé vers la commission du président, je l’ai saccagé de questions, il m’a amené le règlement de leur constitution, il m’a amené la sanction, tout est expliqué la-dans. Je n’avais plus de force, je n’avais plus de force. C’est des institutions qui  sont autonomes. Ce n’est pas une décision du président, du vice-président ou du secrétaire général qui peut annuler une décision de la commission de discipline. Dans la décision c’est écrit, il faut obligatoirement au niveau du TAS, le seul recours. Moi j’ai prié ce monsieur. Il m’a dit dans son dernier message que le mis en cause a des moyens légaux pour se défendre et ces moyens légaux c’est le TAS. Vraiment ça m’a affligé et j’ai prouvé au monsieur que je suis affligé et qu’il doit me venir en aide. Je vous assure que mes larmes ont coulé. Donc, le monsieur m’a mis devant les faits que j’ignorais. Le texte était en anglais, il a traduit et m’a envoyé. Je suis jure que mes larmes ont coulé parce que c’est un proche, c’est le président. J’ai voulu avoir le monsieur sur le plan social en demandant son implication personnelle pour finir ça, mais c’est tellement ficelé. On a même parlé de l’arbitrage du président alors qu’il est président, leur règlement est contraire à tout ça. Il a eu la volonté d’aider les boxeurs guinéens en demandant à son homologue, qui est aussi l’un des vice-présidents de l’institution. Pour eux, c’est une manipulation. Tout ça c’est une manipulation même s’il n’a pas donné l’argent. Ce n’est pas le bureau exécutif qui peut finir le problème de la commission. C’est une commission indépendante. Même en demandant d’arrêter, toi tu peux être sanctionné, c’est condamnable. Vraiment c’est une inquiétude », a-t-il laissé entendre

Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com 

Tel : (+224) 621144891

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