De passage à Bamako après avoir célébré la Tabaski à Kankan, le leader du Parti des démocrates pour l’espoir (PADES) déclare que la digitalisation « est nécessaire, mais n’est pas une fin en soi ». Cette sortie, dans un entretien accordé au correspondant de Guineematin.com, intervient alors que le Mali vient de clore la Semaine nationale du numérique où la Guinée était invitée.
La Société de Gestion et d’Exploitation du Backbone National (SOGEB) a signé un contrat d’interconnexion avec la Société malienne de transmission et de diffusion (SMTD) dans un contexte où le président de la transition malienne annonce numériser l’administration en 2024. Des faits qui sont à saluer, selon Dr Ousmane Kaba. Néanmoins, le président du PADES que la digitalisation n’est pas une fin en soi. « La digitalisation est nécessaire, mais n’est pas une fin en soi. Elle s’impose afin de dématérialiser les choses, mais reste limitée à certains niveaux… »
L’ancien ministre du plan, qui fut témoin de la numérisation de l’administration publique de Guinée sous le Pr Alpha Condé, a situé le fond de sa pensée. Il estime que le processus digital est « passible de manipulations, car les données peuvent être orientées, selon le bon vouloir de quiconque détient les codes d’accès ».
Par ailleurs, Dr Kaba indique que la digitalisation a des avantages d’ampleur transversale. Allusion faite à « l’interconnexion entre les différents services rattachés d’un ministère et structures étatiques », car, dit-il, « elle permet aux animateurs et acteurs de l’administration publique d’être au même niveau d’information ». Une ouverture numérique qui permet donc la mise à jour continue des entités collectives, selon le Dr Ousmane Kaba, qui franchissent une étape permettant aux populations de gagner du temps.
Keita Idrissa, correspondant de Guineematin au Mali
