Verdict du procès du 28 septembre : voici ce que demande Hadja Asmaou Diallo, présidente de l’AVIPA

Hadja Asmaou Diallo, Présidente de l'AVIPA

Le procès de massacre du 28 septembre dans le stade portant le même nom, en 2009, a connu son épilogue, le 31 juillet 2024. Le Tribunal criminel de Dixinn, présidé par le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara a rendu public les différentes sentences. Sans surprise, la défense et ses clients, pour la majorité des cas, protestent et ont annoncé faire appel de la décision.

Du côté des parties civiles, la décision du tribunal est unanimement saluée, même si certaines victimes sont restées mesurées. D’ailleurs certaines parties civiles insistent de plus en plus sur la réparation.

Du côté de l’Association des victimes et parents des évènements du 28 septembre (AVIPA), c’est la satisfaction. Sa présidente Hadja Asmaou Diallo l’a réitéré à un journaliste de Guineematin.com qui l’a joint ce vendredi 2 août 2024.

« On a tous suivi le verdict du tribunal qui a mis tout le monde à l’aise. J’avoue que ce n’est pas une surprise pour nous. C’est le contraire qui nous aurait étonné. Ce verdict a ramené le sourire des victimes. Je veux dire, l’espoir de vivre. Nous avons donc été très à l’aise par rapport à la sentence. C’est l’occasion pour nous de remercier tous ceux nous ont soutenus de près ou de loin. Nos avocats particulièrement. Je salue également le courage de l’Etat guinéen qui a mis du temps dans la tenue du procès mais a réussi à honorer ses engagements », a souligné la présidente de l’AVIPA.

Mais ce n’est pas tout. Cette mère de victime qui a perdu un de ses garçons au stade du 28 septembre, demande à l’Etat la mise à la disposition de l’enveloppe annoncée par l’ancien ministre de la justice (Alphonse Charles Wright) aux victimes.

« Nous sommes derrière nos avocats. Si la défense parle de faire appel, nous les victimes, nous sommes à l’écoute de nos conseils. On fera ce qu’ils nous diront. Mais en attendant et la question la plus urgente à notre avis, c’est la mise à notre disposition de l’argent déjà mobilisé par l’Etat pour la réparation. Les victimes ont trop souffert. Elles ont trop attendu. Elles méritent de refaire leur vie », a insisté la présidente de l’AVIPA.

Abdallah BALDE pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

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