Tontine « avortée » à Conakry : Marie Suzanne Tounkara réclame plus de 180 millions à Nanfadima Traoré

Dame Nanfadima Traoré a comparu hier, jeudi 17 août 2023, devant le tribunal correctionnel de Kaloum pour abus de confiance. La partie civile dans cette affaire, qui tourne autour d’une tontine, est Marie Suzanne Tounkara, qui réclame plus de 180 millions de francs guinéens. Le parquet a requis la condamnation de dame Nanfadima Traoré à une peine de 6 mois assortis de sursis, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Selon le ministère public, la prévenue Nanfadima Traoré est accusée par son amie et présidente de leur tontine, Suzanne Tounkara, de n’avoir pas honoré ses obligations en refusant de mettre la mise des autres membres de la tontine ; ce, après avoir pris les deux premières mains de la tontine. C’est après plusieurs tentatives infructueuses de recouvrement de ce montant de 186 millions que la partie civile a porté l’affaire au tribunal.

L’audience de ce jeudi a été consacrée aux réquisitions et plaidoiries des parties au procès. En prenant la parole pour ses plaidoiries, l’avocat de la partie civile a tenu tout d’abord à rappeler la genèse du malentendu qui oppose sa cliente Marie Suzanne Tounkara à la prévenue. Pour Maître Moussa 2 Keita, c’est le refus de Nanfadima Traoré de mettre la mise des autres membres de la tontine qui a envenimé cette situation. Ce, après avoir pris la première et la deuxième main de ladite tontine. Donc, il a demandé au tribunal de retenir la prévenue dans les liens de la culpabilité. Pour la réparation, il demande le paiement de 186 millions de francs guinéens à titre principal, et 20 millions à titre de dommages et intérêts.

À l’entame de ses réquisitions, le substitut du procureur, Mohamed Bangoura, a sollicité du tribunal la requalification des faits d’abus de confiance reprochés à la prévenue en violation des obligations tontinières. Quant à la culpabilité de dame Nanfadima Traoré, le représentant du ministère public a estimé que les faits allégués contre elle sont constitutifs d’infraction. C’est pourquoi, il va demander de la retenir dans les liens de la prévention. Pour la répression, il a requis 6 mois de prison assortis de sursis et le paiement d’une amende de 5 millions de francs guinéens.

De son côté, l’avocat de la défense s’est focalisé sur la bonne foi dont sa cliente Nanfadima Traoré a fait preuve tout au long de cette procédure. Maître Abdourahmane Dabo a ensuite réitéré l’engagement et la préoccupation de la prévenue à rembourser le montant incriminé. Il a en outre souhaité que le dossier soit vidé sur siège en application de l’article 533 du code de procédure pénale.

Mais, le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 24 août 2023.

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tél : 626-66-29-27

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