La grève générale et illimitée, déclenchée ce lundi, 26 février 2024, par les 13 centrales syndicales guinéennes a été largement suivie à travers le pays. C’est dans ce cadre de nombreux secteurs d’activités ont été affectés dans la commune urbaine de Kankan, rapporte un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Dans les rues de Nabaya, le constat révèle que toutes les banques sont fermées, avec un déploiement des forces de l’ordre à leur devanture pour parer à toutes éventualités.
Dans le secteur de l’éducation, c’était la paralysie totale. Des écoles comme les lycées Moryfindjan Diabaté, 3 avril, Almamy Samory Touré et l’université Julius N’yéréré de Kankan, sont désertées par les élèves, les étudiants, et même les enseignants.
Cependant, du côté des conducteurs de taxi-moto et des opérateurs de téléphonie qui font des dépôts et retraits de fonds, la grève est boycottée. Ils ont poursuivi leurs activités normalement.
Interrogé par notre reporter, un motard a confié être obligé de travailler pour se nourrir. « Si je ne travaille pas aujourd’hui, comment vais-je faire pour manger ? »
Dans la presse, c’est l’incompréhension. Malgré le dernier communiqué du syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), plusieurs journalistes se sont rendus dans leur lieu de travail.
La ville de Kankan a connu également une présence des forces de sécurité, avec des pick-up de la police et de la gendarmerie stationnés dans les ronds-points tels que Komarala loisirs et celui de l’université. La démarche visait à parer à toutes éventualités.
De Kankan, Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com
