La sortie de Mamadou Bailo Diallo, alias Guidho Foulbhé, le 19 avril 2024, au cours de son procès, qui se tient au tribunal de Kaloum, a fait réagir ses avocats. Alors qu’il est jugé pour complot contre l’État, le jeune homme sollicite que des avocats lui soient commis d’office, car ses avocats réclament 100 millions GNF pour me défendre. Mais, maître Salifou Béavogui, interrogé par un reporter de Guineematin.com, dit que le collectif va assurer la défense de Guidho Foulbhé même sans le sou.
« Depuis le 19 septembre 2022, le jour de l’enlèvement de Guido Fulbhè dans son champ à Koundara, jusqu’avant hier, le 19 avril 2024, nous n’avons jamais fait notifier à Guido Fulbhe. On s’est battu pour qu’il quitte d’abord entre les mains des autorités militaro-administrative. Ce qui était très difficile parce qu’il est poursuivi pour des faits qui sont très graves, c’est-à-dire qui sont qualifiés de complot et d’attentat contre l’État. On s’est finalement battu et le dossier est venu au tribunal. Pratiquement, on est présent dans toutes les audiences, sauf celle du 19 avril 2024, qui a coïncidé à une réunion convoquée par le chef de département et qui nous a mis dans le doute parce qu’à pareil cas toutes les audiences sont renvoyées. On nous avait remontés l’information que l’audience était reportée. Guidho Fulbhè sort des propos non appropriés, comme quoi il est abandonné et trahi, c’était désespérant et regrettable. C’est après cette sortie qu’on lui a envoyé une facture d’honoraire par le biais de sa femme, mais qui est cloué par le secret. Entre l’avocat et le client, c’est le secret. Cette facture ne peut pas se retrouver ailleurs », a déclaré maître Salifou Béavogui.
Cependant, Me. Béa rassure que cette notification de facture d’honoraire ne va nullement affecter leur participation, lui et maître Alseny Aïssata Diallo, à la défense de Guidho Fulbhè.
« Une chose reste claire, qu’il paie ou pas, nous allons continuer à assurer sa défense. Le vendredi, nous serons à l’audience pour continuer le procès. Depuis 30 ans nous défendons les libertés, la démocratie et l’État de droit. Ça nous cause tout ce que cela nous cause, mais quelque part nous pensons que nous jouons notre partition. Nous lui avons envoyé cette facture pour qu’il se rende compte que c’était notre droit aussi. Un avocat qui est à ton audience tous les vendredis de 08h à 19 heures pendant plusieurs mois, qui n’a pas pu se déplacer pour toutes les choses nécessaires de calendrier judiciaire, je pense que le client devrait s’abstenir de tenir de tels propos….»
Par ailleurs, Me. Bea lance un message aux proches de Guidho Fulbhè. « Ils doivent comprendre que nous restons déterminés à aller au bout de cette défense et nous utiliserons professionnellement et éloquemment tout ce que la loi nous confère pour essayer de démontrer son innocence dans cette affaire. Nous avons tous clamé son innocence et nous allons redoubler d’ardeur dans sa défense pour qu’il retrouve sa liberté », a lancé Me. Béa.
Ismaël Diallo pour Guineematin.com
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