Le procès de Djènè Diaby et Ibrahima Tawel Camara vient de connaître son épilogue ce jeudi, 20 juin 2024, devant le tribunal correctionnel de Kaloum. Ces deux commissaires de la Haute Autorité de la Communication (HAC) étaient poursuivis pour “diffamation à l’égard du chef de l’Etat”, le Général Mamadi Doumbouya. Et, c’est pour ces faits diffamatoires, de nature à porter atteinte à l’honneur et à la considération du chef de l’État et de certains cadres de la Présidence, qu’ils viennent d’être condamnés par cette juridiction de première instance. Chacun d’eux a écopé de 8 mois de prison dont 7 mois assortis de sursis et un million de francs guinéens d’amende, a appris Guineematin.com à travers son équipe de reportage déployée au tribunal de Kaloum.
Le procès de Djènè Diaby et Ibrahima Tawel Camara n’a duré que deux jours. Hier (mercredi), les deux prévenus ont plaidé coupable des faits articulés contre eux devant cette juridiction. Et pour leur défense, ils ont argué qu’ils étaient sous l’effet de “l’euphorie” au moment où ils tenaient ces propos diffamatoires qui font passer le président de la Transition pour un corrupteur.
« Vous savez, moi, j’ai beaucoup d’amis journalistes à Kankan ; donc, je me sentais à l’aise. Mais, à la suite d’une question, on a eu à dire des choses. Haaa ! On était dans l’euphorie. Après la rencontre, un ami m’a appelé au téléphone. C’est en parlant avec celui-ci que je me suis rappelé que j’ai tenu des propos graves. Je voulais même revenir pour démentir ces propos ; mais, il était trop tard. Quand j’ai écouté tout ce que j’ai eu à dire, je n’en revenais pas. Je ne pouvais pas imaginer que de tels propos pouvaient venir de moi », a regretté Djènè Diaby à la barre.
Du TPI de Kaloum, Malick Diakité, Fatoumata Diouldé Diallo, Abdallah Baldé et Mohamed Lamine Touré pour Guineematin.com