Abraham Singa, l’artiste talentueux originaire de Labé, connu pour son style Raggae unique et sa capacité à toucher les cœurs avec ses mélodies, est sur le point de faire un retour retentissant sur la scène musicale guinéenne. Il va bientôt mettre sur le marché un double album comprenant plus de 30 titres. Cette nouvelle, qui réjouira sans aucun doute ses nombreux fans, a été partagée lors d’une récente interview accordée au correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture de Labé.
Guineematin.com : Rappelez-nous votre nom à l’état civil
Abraham Singa : mon nom à l’état civil, c’est Baldé Ibrahima Sory, natif de Labé, à Companya.
Cela fait un bon moment que plusieurs mélomanes disent que Abraham Singa se fait rare sur scène, que répondez-vous?
Tout ce que je peux dire, vous savez, la musique c’est quelque chose que j’aime beaucoup. Mais n’oubliez pas qu’il y a des choses plus importantes pour moi que la musique. Par exemple, la famille. Il y a des choses très importantes que je devrais régler. Maintenant, si les gens disent que je me fais rare sur scène, c’est leur façon de percevoir les choses. Sinon, depuis que j’ai commencé la musique, je fais la musique. C’est vrai, il y a une année cinq mois que je n’ai pas fait de concerts, mais cela ne veut pas dire que j’ai arrêté la musique. Chaque semaine, je suis en studio, j’écris des sons, j’enregistre des sons et je fais ma musique positivement. Je travaille dans l’ombre. Je n’ai jamais fait de pause dans la musique, ni arrêté, c’est juste un équilibre pour mieux sauter. Je travaille dur pour préparer quelque chose de spécial pour mes fans » a déclaré l’artiste.
Peut-on dire qu’il y a un projet ambitieux qui est en préparation, en gestation ?
C’est pendant ce moment où les gens disent que je suis absent sur scène, ou que j’ai arrêté la musique, que j’ai enregistré deux albums » Youdem Soffa » qui veut dire, une jeunesse qui souffre. C’est ce double album qui est le fruit de plusieurs mois de travail acharné que je dois sortir. Je travaille comme toujours. Déjà, j’ai sorti trois singles tirés de cet album. Il y a Africa United qui est sorti et Studey Party et le futuring avec King Salomon tout récemment.
Justement, ce son « Moussou Guité Aïbhé » avec King Salomon qui connaît un véritable succès. Pourquoi ce concept Moussou Guité Aïbhé, et qu’est-ce que vous avez voulu faire ressortir ?
Ce son, je l’ai composé pas assez longtemps. Et j’ai pensé directement à un frère, King Salomon. Parce que depuis 2015, on a imposé des futurings. Lorsqu’on s’est croisé, je lui ai parlé, il a dit bro, ont doit faire ça. Et on est parti enregistrer le son en studio. Le son Moussou Guité Aïbhé, c’est juste pour les jaloux, pour des personnes qui n’aiment pas le bonheur des autres. C’est un peu ça le concept du son. L’idée est venue de nos mamans qui consolent ou qui s’amusent souvent avec leurs enfants. J’entends ces mots qui viennent d’elles comme « Moussou Guité Aïbhé », Naagué N’Diaagaabhé…….cette chanson était une réponse à mes détracteurs qui pensaient que j’avais arrêté de chanter, je vise à mettre fin à toutes les rumeurs, car j’ai tellement entendu de choses. Ce son qui résonne actuellement dans toute la Guinée, est le résultat d’une collaboration intense. J’ai travaillé durement sur le concept et le contenu. J’ai commencé d’abord avec l’instrumental. C’est comme si je suis en train d’expliquer ma vie.
Actuellement, vous collaborez avec qu’elle structure ou bien vous travaillez en solo ?
Pour la production de mon double album, j’ai choisi de collaborer avec DK prod. Même lorsque j’étais avec les maisons de production, j’étais avec cette équipe « DK prod ». Cette équipe, ce sont mes frères, mes petits, mes amis, donc on évolue ensemble. Parce je me dis que l’important, ce n’est pas de travailler avec des gens qui ont l’argent, mais plutôt avec des gens qui t’aiment, qui te disent toujours la vérité et qui te conseillent. Je travaille avec cette maison de production « DK prod ». Cette collaboration a été pour moi une expérience enrichissante. Leur professionnalisme et leur soutien ont été essentiels pour la réalisation de ce projet.
Abraham Singa est marié et il a des enfants. Comment tu arrives à concilier la vie professionnelle et la vie de couple ?
Sur une note plus personnelle, je tiens à rassurer mes fans concernant ma vie de couple, il n’y a aucun problème. La musique, d’abord c’est moi. Ma femme savait que je suis artiste avant qu’on ne se marie. D’ailleurs, ma femme m’assiste dans tous mes projets. J’apprécie l’importance du soutien familial dans ma carrière artistique.
A quand les fans d’Abram Singa peuvent s’attendre à un concert de leur artiste ?
Pour les concerts, il faut que je donne beaucoup de vibes d’abord et après les concerts suivront. Il faut que je sorte des sons, il faut que je sorte des clips. Par après, c’est les fans eux-mêmes qui vont réclamer les concerts. Ce qui reste clair, les choses se précisent davantage. Je vais bientôt inviter les journalistes pour une conférence de presse annonçant mon double album « Youdem Soffa ». C’est un album pour la jeunesse, parce que la jeunesse souffre beaucoup en Afrique. C’est un album qui est composé de 30 à 34 titres. Avec la sortie prochaine de mon double album, je promets de marquer un tournant décisif dans ma carrière musicale et de continuer à inspirer mes fans à travers ses compositions.
Abraham Singa est un artiste mais les artistes sont aussi des messagers. Quel est ton message envers le peuple de Guinée ?
Mon souhait le plus cher est que nous vivions tous en paix et en harmonie. Mais, il n’y aura pas de paix sans justice. Actuellement, tous les guinéens voient ce qui se passe dans le pays. Il y a assez de crimes, trop d’arrestations arbitraires. C’est pourquoi j’exhorte les dirigeants à traiter tous les citoyens de manière égale et à éviter les tueries, les arrestations arbitraires et autres abus.
Entretien réalisé à Labé par Alpha Boubacar Diallo pour Guineematin.com
