La tenue d’un référendum avant la fin de cette année en Guinée est une promesse du président de la Transition, Général Mamadi Doumbouya. Ce scrutin devrait permettre au peuple de se prononcer par le vote sur une nouvelle constitution. Et à ce titre, ce scrutin va donc marquer le premier pas vers un retour du pays à l’ordre constitutionnel. Un ordre constitutionnel qui a été rompu par le coup d’Etat militaire du 5 septembre 2021 contre le régime d’Alpha Condé. Mais, En conférence de presse à Conakry ce jeudi, 25 juillet 2024, le ministre des Transports et porte-parole du gouvernement a semé le doute sur la possibilité, pour la junte militaire du CNRD, d’organiser ce référendum d’ici le 31 décembre prochain. Ousmane Gaoual Diallo assure que “d’autres faits peuvent faire en sorte que ça [la tenue de ce référendum] ne se réalise pas”, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.
Devant les professionnels de médias, le porte-parole du gouvernement s’est montré plutôt agacé par les nombreuses questions en lien avec la fin de la transition. Il soutient que “le contexte justifiera la réalité qui va être observée” par chaque Guinéen sur le terrain.
« Il faut relativiser toute chose. Le retour à l’ordre constitutionnel est enclenché. Ça veut dire que nous travaillons pour doter notre pays de constitution. Après, il y aura des élections. Mais quand on dit quand est-ce la fin de la transition ? Quand est-ce la fin de la transition ? Comme si quelqu’un avait les moyens avec tous les éléments factuels à disposition pour dire ce sera à telle date. Et après cette date, c’est le déluge. Ce n’est pas comme ça. Nous avons des objectifs qui sont assignés que j’ai déclinés sur trois rubriques à savoir : le social, l’économique et la politique. Si nos objectifs sont atteints, la transition prendra fin. Il faut que les gens arrêtent de nous dire : c’est quand ? Le contexte justifiera la réalité qui va être observée par tout un chacun d’entre nous », a déclaré Ousmane Gaoual Diallo.
Poursuivant son speech, le porte-parole du gouvernement a laissé planer le doute sur la tenue du référendum d’ici la fin de cette année.
« Nous travaillons pour que le référendum se tienne en fin de l’année. Mais de toutes les façons, un calendrier, c’est une projection. D’autres faits peuvent faire en sorte que ça ne se réalise pas. Il faut être réaliste… Ça dépend du contexte qui va arriver. Nous sommes dans la projection l’organiser ce référendum en fin d’année. Il n’y a pas d’élément contraire jusqu’à présent. Maintenant, si les éléments du contexte justifient que ça soit remis à l’année prochaine, mais ça sera remis à l’année prochaine. J’ai toujours soutenu l’idée qu’il y a personne qui détient un fouet derrière la Guinée pour dire : fais ça ! Ce n’est pas comme ça que ça marche. Un État s’organise en fonction de ses propres paramètres », a déclaré Ousmane Gaoual Diallo.
Malick DIAKITE pour Guineematin.com
Tél : 626-66-29-27
