Le jeune Mamadou Diallo est jugé à Conakry pour abus de confiance portant sur une marchandise évaluée à 160 millions de kwanza (unité monétaire de l’Angola). Le plaignant dans cette affaire est son grand frère Aboubacar Diallo, vivant en Angola, qui l’accuse d’avoir disparu avec ce montant pour revenir en Guinée. Appelé à la barre du tribunal correctionnel de Dixinn, récemment, Mamadou Diallo a nié les faits mis à sa charge, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Mamadou Diallo et Aboubacar Diallo sont des frères. En décembre 2021, Aboubacar Diallo a fait partir Mamadou Diallo en Angola pour l’assister dans ses activités commerciales. Une fois à Luanda, capitale du pays, il va confier son petit frère à un certain Sadio, en tant qu’assistant pour apprendre la vente. Il va l’orienter dans la ville Lubango. Mais, les choses vont finir par mal tourner.
A son retour précipité de l’Angola, Mamadou Diallo va se faire arrêter par des gendarmes, sur instruction de son frère vivant en Angola. Il sera inculpé pour abus de confiance sur des marchandises d’une valeur de 160 millions de kwanza, soit plus d’un milliard 600 millions de francs guinéens. Il est placé sous mandat de dépôt le 27 novembre 2023.
Appelé à la barre, Mamadou Diallo revient sur ce qui s’est passé tout en niant les faits mis à sa charge. « Aboubacar Diallo, c’est mon grand frère, son père et mon père sont des frères de lait. C’est lui qui m’a envoyé en Angola. On a conclu qu’il allait me confier un magasin. Mais, il fallait que j’apprenne dans un autre magasin. Au début, il m’a dit qu’il allait me payer 100 mille kwanza angolais. Je lui ai demandé, quand tu fais la monnaie de ce montant, ça équivaut à combien ? Il m’a dit que c’est 200 dollars américains. Il m’a envoyé dans une ville, à Lubango, dans un magasin. J’étais l’assistant de Sadio. Ce sont des tissus de décoration qu’on vendait dans ce magasin. Quand j’ai fait huit mois là-bas, ma femme est tombée malade, ici en Guinée. J’ai demandé à mon frère de me donner de l’argent pour que ma femme parte à l’hôpital. Il ne m’a rien donné, je lui ai dit alors d’envoyer ma femme ici en Angola. Ce qu’il a refusé. On s’est disputé. On a un grand frère ici, qui s’appelle Abdoul Ghoudoussi, que j’ai appelé pour qu’il intervienne. Mais, ce dernier n’a pas pu résoudre le différend entre nous. C’est suite à ça que j’ai décidé de rentrer en Guinée. J’ai pris de l’argent à crédit avec un ami, la somme de 500 dollars pour payer mon billet d’avion. Deux semaines après mon arrivée, on m’a arrêté. Je ne reconnais rien. Tout ce qu’il dit là, je ne reconnais. Je ne connais rien », a déclaré Mamadou Diallo.
La partie civile, Aboubacar Diallo, était représentée à cette audience par un de ses amis d’enfance.
Le président du tribunal a renvoyé le dossier au 18 juin 2024, en attendant la transcription en Français des documents donnés par la partie civile comme preuves. Des documents qui sont en portugais.
Amadou Lama Diallo pour Guineematin.com
Tél. : 610 908 741
