Déçu du Gouvernement, le syndicat de l’enseignement menace : ce qu’a dit Aboubacar Soumah

Le bureau exécutif du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) a convié ses membres à une assemblée générale, ce samedi 23 décembre 2017, à son siège à Donka, dans la commune de Dixinn. La démarche visait à échanger avec la base sur les engagements pris avec les religieux et qui ont conduit à la suspension de la récente grève des enseignants, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Dans sa communication, Aboubacar Soumah, secrétaire général adjoint du SLECG, a eu à rappeler les conditions dans lesquelles ils ont accepté de suspendre la grève. « Le mot d’ordre de grève a été suspendu suite à l’engagement des chefs religieux chrétiens et musulmans. Engagement selon lequel, ils s’emploieraient à ce que les 20% soient effectivement payés en décembre 2017. Mais, comme le mois de novembre arrivait déjà à son terme, ils nous ont promis de tout faire pour que le payement soit fait en décembre 2017. C’est suite à cet engagement que nous avons pris la responsabilité de vous passer le message et ensemble nous avons suspendu la grève ».

Mais pour Aboubacar Soumah, « nous avons constaté que cet engagement n’a pas été respecté. Je ne sais pas si c’est les religieux qui n’ont pas transmis le message, ou si le message a été transmis et qu’il n’a pas été accepté par le gouvernement. Face donc à cette situation, le bureau exécutif national de SLECG vous a convié à cette présente assemblée pour que nous puissions nous concerter et examiner cette situation pour voir quelles dispositions prendre », a-t-il annoncé.

C’est ainsi que la parle a été donnée à chacun des membres et par commune, pour s’exprimer et donner sa position. Mais dans l’ensemble, ils sont tous restés unanimes de respecter le moratoire de deux mois (décembre-janvier 2018) qu’ils ont pris avec les religieux. « Nous retenons que les deux mois moratoires restent maintenus. Nous attendons jusqu’au 31 janvier 2018 pour voir si L’Etat va accepter de payer les 20% avec effets rétroactif. Si au terme de cette période nos conditions ne sont pas remplies, on déclenche la grève dès les premiers jours du mois de février 2018. Dans notre avis nous avons demandé le payement de 40% en intégralité à la fin du mois de novembre. Pour une solution de sortie de crise, nous avons demandé à ce que 20% soient payés en novembre et 20% dans le premier trimestre de l’année 2018. C’est ce que nous avons soumis aux religieux, et c’est ce que les religieux ont promis de réaliser pour nous. Aujourd’hui, on est tous déçu. Les 20% n’ont pas été donné en fin décembre », a déploré monsieur le syndicaliste.

Aboubacar Soumah demande de faire preuve de patience pour les deux mois mais de se préparer en mettant en place des bureaux de leur structure dans les écoles. « Donc nous acceptons les deux mois moratoires, et pendant ce temps, on met en place les bureaux de la SLECG dans toutes les écoles où il y a pas une représentation syndicale SLECG », a-t-il lancé.

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel: 654 416 922/664 413 22

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