Kankan : le gouverneur suspend l’exploitation de l’or à Kignéran et Dialakoro

Rentré d’une d’une tournée de cinq jours (du 22 au 26 Mars 2017) dans la préfecture de Mandiana, le général Mohamed Gharé, gouverneur de Kankan, a fait le compte-rendu de sa visite dans le Wassoulou, hier mardi à des médias locaux. L’objectif de son périple était de lutter contre le trafic illicite d’anacarde et la lutte contre les foyers des violences, a appris Guineematin.com, à travers son correspondant local.

Dans ses explications, le gouverneur est revenu sur les tensions perpétuelles dans la zone. « En Haute Guinée, il y a par endroit beaucoup de tensions, soit pour des questions de mines, soit pour des zones de culture. Avant notre arrivée, il nous a été rapporté que dans toutes les sous-préfectures de Mandiana, il existe des conflits. Et c’était exact. Des population ont demandé à d’autres de quitter à cause de la mine ou d’arrêter de cultiver dans certains lieux », a dit monsieur Garé.

Après ce constat, le gouverneur a laissé entendre devant les médias que les ressources du sous-sol appartiennent à l’Etat. « Tout ce qui est au sous-sol guinéen appartient au gouvernement et non à un individu. C’est dans le souci du bien être de la population que l’État a accepté l’exploitation artisanale et traditionnelle. Mais, si cela nous conduit à la violence, l’Etat est obligé de prendre ses responsabilités », a-t-il confié.

Aux dires du gouverneur, c’est pour éviter les violences qu’il a suspendu l’exploitation minière dans deux sous-préfectures. « J’ai suspendu provisoirement l’exploitation de l’or dans les sous -préfectures de Kigneran et Djalakoro, jus qu’à ce que la population s’entende ».

Par ailleurs, le gouverneur a informé les médias avoir mis main sur dix (10) personnes avec une machine appelé  » Truc « . « J’ai constaté au fleuve Sankarani des gens qui ont une machine appelée truc. J’ai instruit sur place au préfet de Mandiana d’arrêter ces personnes. Les dix personnes interpellées sont toutes de nationalité étrangère. Ce qu’ils ne peuvent pas faire chez eux, ils le font chez nous. Le dossier se trouve actuellement avec le juge d’instruction de Mandiana. Une enquête est ouverte et tous ceux qui sont impliqués seront arrêtés », a martelé Mohamed Gharé.

A préciser que le numéro 1 de la région était accompagné des services de sécurité notamment la police, la gendarmerie, la douane et l’armée. Ainsi, 11 sous-préfectures et 5 districts ont été visités par la délégation.

De Kankan Amadou Oury Souaré pour Guineematin.com

Tel: 628 42 16 32

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