A l’image des autres stades préfectoraux de la région, celui de Pita est dans un état piteux avec des eaux stagnantes et des bouses de vaches qui se côtoient avec les footballeurs, a constaté sur place une correspondante de Guineematin.com dans la région.
Le stade préfectoral de Pita présente une triste réalité. Le bâtiment qui sert de tribune est dans un état de dégradation avancée. Ses murs sont fissurés et les portes ont été emportées. Des tas d’immondices longent la cours de clôture.
L’entraîneur de l’équipe préfectorale de Pita, Amadou Sow déplore l’état des lieux et pointe un doit accusateur sur le district : « je veux parler du district. Je ne peux pas dire qu’ils ne font pas leur travail, mais je ne vois pas réellement ce qu’ils font. C’est le terrain là qui représente tout Pita. Non seulement la pelouse ne répond plus au besoin. Mais aussi la clôture est partie d’un coté. Les portails ont disparu. Pratiquement, ça ne ressemble pas à un terrain de football » regrette M. Sow.
Beaucoup de démarches ont été menées pour la rénovation du stade, selon le directeur préfectoral de la jeunesse, Ousmane Keita.
« Très malheureusement, jusqu’à présent, toutes les démarches menées n’ont pas encore aboutit. Pour la première fois, nous avons rendu compte officiellement à l’autorité locale par un écrit. Après, avec l’autorité locale, il y a eu l’initiative de demander le concours des collectivités. Malheureusement, cela n’a pas aboutit. Après, nous avons écrit aux ressortissants de Pita se trouvant à Conakry. Ils ont promit mais n’ont pas encore réagit. Nous attendons» explique le premier jeune de la préfecture de Pita.
Les conséquences de cette dégradation du stade sont énormes, poursuit l’entraîneur : « Il faut dire la vérité. Si tu veux un résultat positif, il faut créer les conditions. J’ai suivi un peu le district, la préfecture par rapport à la clôture qui est tombée depuis maintenant deux saisons. Je me rappelle quand même le district avait écrit à la DPJ, la DPJ a écrit à la préfecture. La préfecture a fait passer le message dans les CRD pour que la clôture soit réellement fermée. Mais rien en a été.»
Du coté des joueurs, le capitaine de l’équipe préfectorale de football de Pita, Moussa Camara déplore également le manque d’entretien de ce stade.
« Nous sommes en crise d’infrastructures. Si c’était possible de nous trouver un deuxième ou un troisième terrain à Pita, ça allait être une bonne chose pour nous. Parce que nous avons un seul terrain. Nous avons beaucoup de joueurs. Regarder l’état du terrain ! Ce n’est pas aisé. Dès que je tombe c’est des blessures. J’ai plein de cicatrice sur mon corps, parce que le terrain est impraticable» a ajouté le sociétaire du Soya Star de Pita.
Pour sauver la pratique du sport à Pita, l’entraîneur de l’équipe préfectorale de football, Amadou Sow lance un appel aux ressortissants de Pita : « le message que j’ai à lancer ici surtout aux ressortissants de Pita, c’est de leur demandé de nous aidé à clôturer le stade et à reprendre la tribune. Voyez les cailloux ! Ce stade n’est plus praticable. On ne peut pas jouer ici un match officiel dans les conditions normales ».
Cette triste réalité de l’infrastructure sportive de Pita, affiche la même image sombre des stades de la Région Administrative de Labé.
De Labé, Kadiatou DIALLO pour Guineematin.com
