Moyenne Guinée : vers la relance de la caféiculture

ACAUPED, Tolo, Mamou (1)Dans le cadre de la relance de la caféiculture en moyenne Guinée, une mission de l’ACAUPED, conduite par Dr. Ibrahima Sory Barry a eu des entretiens avec le ministre, Albert Damantang Camara en charge de l’Enseignement technique et Jacqueline Sultan, ministre de l’agriculture, le samedi 24 juillet 2015, a constaté Guineematin.com à travers son envoyé spécial.

Ces échanges ont eu lieu à Tolo dans la préfecture de Mamou où cette ONG a expérimenté la culture du café Arabica. La présentation des résultats concluants de cette expérimentation a été faite devant les premiers responsables de ses deux ministères qui ont d’ailleurs pris part au processus d’expérimentation à travers l’Ecole d’Agriculture et de l’Elevage (ENAE) de Tolo qui relève du département de l’Enseignement technique ; l’Institut de Recherche Agricole de Guinée (IRAG) ; et l’ANPROCA qui est une structure locale du ministère de l’Agriculture.

Au cours de son entretien avec Monsieur Albert Damantang Camara, par ailleurs porte-parole du Gouvernement, Dr. Barry a expliqué que « la réussite de la première pépinière d’essais a permis de produire plus de 30 000 plants, avec un objectif prévisionnel de 20 000.  Des plants ont été ensuite distribués à six (6) groupements et 32 planteurs isolés repartis dans onze (11) Communes rurales, pour vulgarisation ».

L’expérience s’étant soldée par une réussite si probante, poursuit Dr Barry,  l’Etat pourrait ainsi prendre le relais pour une relance effective de la caféiculture en Moyenne Guinée. « Mais, nous (ACAUPED, Ndlr) pourrions à la longue appuyer l’Etat dans le cadre de la formation des formateurs afin que les apprenants de l’ENAE de TOLO puissent être mieux outillés dans ce domaine », a notamment expliqué Dr Barry.

En réponse, le Ministre Damantang Camara a reconnu et remercié les efforts fournis par l’ACAUPED en se félicitant déjà de savoir que la Guinée pourrait être l’un des rares pays à produire le café Arabica, après le Kenya.

A son tour, après avoir écouté Dr. Barry, la ministre de l’Agriculture, Madame Jacqueline Sultan, a parlé d’acte salutaire.

Présent à cette séance d’échange sur le terrain avec madame le Ministre de l’Agriculture, Dr. Famoi Béavogui, directeur de l’Institut de Recherche Agronomique de Guinée (IRAG), a certifié le travail fait par l’ACAUPED et a parlé d’une future labellisation du café Arabica dont la possibilité de cultiver au Foutah vient d’être ainsi prouvée. «Nous espérons que ces plants d’Arabica vont permettre non seulement de recoloniser le plateau, mais aussi d’avoir une indication géographique particulière pour la Moyenne Guinée », a-t-il expliqué.

Dr. Brry et sa suite ont aussi paACAUPED, Tolo, Mamou (2)rlé du projet à un représentant de la Banque Mondiale (BM), en séjour de travail dans la région de Mamou. « Nous faisons du lobbying pour la prise en charge de la caféiculture en Moyenne Guinée », a confié Dr. Barry à l’envoyé spécial de Guineematin.com à Mamou.

Ce projet de relance de la caféiculture a été lancé en juin 2014 avec le financement du Conseil Général du Nord (France).  Au micro de Guineematin, Monsieur Kolako, Directeur de l’ENAE de Tolo, s’en est félicité : « l’installation de la pépinière expérimentale du Café Arabica a permis à nos étudiants d’apprendre. Grâce à l’ACAUPED, la population a été servie en plants de façon gratuite », dira-t-il avant de solliciter des attestations pour ses étudiants qui ont travaillé durant ce processus d’expérimentation de la caféiculture à Tolo.

Egalement interrogé par Guineematin.com sur la réalisation de ce projet, Monsieur Mamadou Barry, le Directeur Régional de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnel de Mamou, a remercié la coopération française. « Nous avons réalisé un contrat qui est devenu porteur. Le premier bénéficiaire, c’est la communauté », ajoutera-t-il.

L’Etat guinéen pourrait ainsi relancer la culture du café Arabica, variété rare en Afrique, en sollicitant par exemple un appui financier auprès de ses partenaires. Ceci pourrait entre autres, réduire considérablement le taux de pauvreté chez la population paysanne du Foutah. A rappeler que derrière le pétrole, le café est le deuxième produit en valeur sur le marché mondial.

De retour de Mamou, Thierno Amadou Camara pour Guineematin.com

+224 622 10 43 78

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