Histoire de Thierno Samba Mo Mombéya : un militant aguerrit et un saint maître coranique

L’érudit Thierno Mouhammadou Samba Mombéya est un grand homme de la culture islamique qui, par son combat dans le noble sentier de Dieu, s’est particulièrement fait remarquer. Mais, sa vie et son œuvre restent généralement méconnues de la communauté islamique de Guinée et d’ailleurs, a appris Guineematin.com de sa descendance.

Pour tirer cet érudit des profondeurs de l’obscurité dans lesquelles l’ignorance et le mépris des hommes l’ont longtemps maintenu, Guineematin.com vous invite, chers lecteurs, dans le Fouta Djallon profond d’antan en vue de vous peindre l’image, combien de fois sublime, de cet ancêtre que l’on surnomma « Le Mont du Savoir ».
Elhadj Mamadou Oury Diallo, appelé ‘’Oury Daawa’’, un des petits-fils de l’érudit est notre interlocuteur.

« De taille moyenne et de teint clair, Mouhammadou Samba Mombeya est du clan des Seyllabhé, celui des Diallo. Fils de Thierno Saïdou et de Habibata Toro, il est né vers 1765 à Mombéya, lieu dont il portera plus tard le nom. Orienté vers les études théologiques, il poursuivit courageusement sa formation à Mombeya chez le maître Mouhammadou Ndiandi, un sage renommé pour ses connaissances religieuses et sa grande érudition. Il y apprit le coran et sa traduction, le tawhid, ainsi que de nombreux autres ouvrages ».

C’est après toutes ces études qu’il fut couronné « Thierno », selon notre interlocuteur. « Thierno veut dire celui qui a appris, qui est juste et qui applique ».

Devenant ainsi Thierno Mouhammadou Samba Mombeya, il décida, selon la tradition une pérégrination chez les érudits de son temps afin d’augmenter ses connaissances. Il n’eut par ailleurs que des enfants Mody Alimou et Mody Abbassou.

Vers 1850 Tierno Mouhammadou Sambaya mourut à Hindê, laissant derrière lui des petits _fils qui vivent encore dans cette localité.

En épilogue, l’on doit retenir que ce théologue est un éminent lettré, un grand écrivain, un saint maître coranique qui a participé à la promotion de l’islam dans sa localité par la composition de nombreux ouvrages comme «Le filon du bonheur éternel » ou « Ooguirdé Malal » d’une part et de l’autre par la création et la gestion à Mombeya d’une école d’enseignement islamique.

De retour de Mombeya, Boubacar Ramadan Barry pour Guineematin.com

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